Saveurs et saisons
Bonjour Mr Sionneau,
Afin d’être fixé, j’aimerais vous poser une question sur les saveurs selon les 4 saisons car je lis souvent tout et son contraire. Quelles sont les saveurs adaptées et celles à limiter (ou supprimer) au cours des 4 saisons ?
Bonne journée
Cordialement
Désolé s’il y a un problème avec ma question ...
dolly77,
Il n’y a pas de souci avec votre question, je ne l’avais simplement pas vue !
La question concerne l’adaptation de notre alimentation et des saveurs aux saisons ?
dolly77,
Il n’y a pas de souci avec votre question, je ne l’avais simplement pas vue !
La question concerne l’adaptation de notre alimentation et des saveurs aux saisons ?
Oui, c’est bien ça.
dolly77,
Le Li Ji (Mémoires sur les rites) est un ouvrage confucéen qui fut écrit sous les Han et qui est un rassemblement de plusieurs textes, dont un chapitre du Yue Ji (Mémoires sur la musique) qui est l’un des grands classiques disparus cités par Confucius. C’est un témoin de la sagesse d’une époque particulièrement importante dans le civilisation, la dynastie Han. Dans le chapitre VIII, article 1, il dit :
« Les règles prescrivent de se conformer aux saisons de l’année, d’offrir aux repas des produits du pays où l’on est, de s’accommoder aux désirs de l’esprit, aux inclinations de l’homme, à la nature des choses. Ainsi chaque saison aura des productions particulières, chaque terrain ses plantes favorites, chaque homme ses mets qui lui conviennent. Ce que la saison n’a pas produit, ce que le sol n’a pas nourri, un homme sage ne l’offre pas. Si les habitants d’une montagne aride offraient du poisson, si les habitants du bord d’un lac offraient des sangliers, un sage dirait qu’ils ne connaissent pas les règles de santé. »
Actuellement nous avons beaucoup perdu cette sagesse naturelle et ancestrale, et nombre de nos maladies peuvent trouver leur cause simplement dans notre mode de vie déréglé. Il est très complexe de suivre cette sagesse alimentaire car nous ne cultivons plus nos aliments et nous sommes dépendant d’un système qui cherche le profit et non pas la santé.
Il y aurait beaucoup beaucoup à dire sur l’adaptation alimentaire en relation avec les saisons. Voici quelques repères, en sachant que c’est loin d’être exhaustif :
1- Les adaptations saisonnières ne doivent pas nous faire oublier que les objectifs premiers sont de nourrir et de respecter la rate et l’estomac pour produire au mieux le Qi, le sang, les liquides, le Jing nécessaire à l’organisme.
2- Pendant les cinq saisons, on utilisera toujours les cinq saveurs. Absorber toutes les saveurs est essentiel pour maintenir l’équilibre et continuer à nourrir tous les organes. Ce qui permet l’adaptation saisonnière, c’est la prépondérance de la saveur associée à la saison du moment.
3- Le choix des saveurs est fait en fonction du principe d’appartenance des cinq mouvements (par exemple l’acide est en relation avec le printemps), mais aussi en fonction des caractéristiques des saveurs par rapport aux besoins de la saison (le piquant monte et accompagne le mouvement ascendant du printemps).
4- On choisira une prépondérance d’aliments dont la nature tempère celle de la saison.
5- On sélectionnera en priorité les aliments qui appartiennent à la saison et à la région. Plus on favorisera ce principe, plus on sera en accord avec l’énergie du Ciel et de la Terre.
Voilà de premières pistes de recherche et d’application.
Merci beaucoup pour votre réponse.
Donc, concernant le 2ème point, par exemple au printemps, il faut toujours manger les 5 saveurs mais mettre un peu plus que d’habitude l’accent sur la saveur acide. Mais je suppose qu’il ne faut pas trop non plus, sinon la saveur acide blessera le foie, c’est là où il est difficile pour moi de savoir la frontière entre l’assez et le trop de saveur.
A propos du 3ème et 4ème point, j’avais lu que le piquant de nature tiède ou chaude devrait être pas mal consommé en été pour que la température intérieur du corps soit la plus équilibrée possible avec la température de la saison.
Même chose en hiver, manger plus d’aliments de nature froide/fraîche et de saveurs salée pour que la température du corps et de la saison soit équilibrée. Je vous avoue que ce principe me laisse perplexe, d’après vous est ce que ce principe est valable ou c’est une invention ?
Je vous souhaite un bon dimanche
Cordialement
Donc, concernant le 2ème point, par exemple au printemps, il faut toujours manger les 5 saveurs mais mettre un peu plus que d’habitude l’accent sur la saveur acide.
Oui mais pas uniquement, relisez ma suggestion au 3ème point.
Mais je suppose qu’il ne faut pas trop non plus, sinon la saveur acide blessera le foie, c’est là où il est difficile pour moi de savoir la frontière entre l’assez et le trop de saveur.
Oui, et c’est un peu compliqué de faire un cours complet sur un forum, car il y a toute une stratégie à développer si on veut être en parfaite adéquation avec ces principes.
A propos du 3ème et 4ème point, j’avais lu que le piquant de nature tiède ou chaude devrait être pas mal consommé en été pour que la température intérieur du corps soit la plus équilibrée possible avec la température de la saison.
Même chose en hiver, manger plus d’aliments de nature froide/fraîche et de saveurs salée pour que la température du corps et de la saison soit équilibrée. Je vous avoue que ce principe me laisse perplexe, d’après vous est ce que ce principe est valable ou c’est une invention ?
Le peuple chinois, en tout dans leur civilisation ancienne à toujours craint et s’est toujours méfié du froid. Donc, vous en verrez jamais un chinois vous suggérer de manger plus d’aliments froids en hiver pour être en harmonie avec la saison. C’est déjà un signe d’une ignorance totale de ce qu’est la Chine, la médecine chinoise et la diététique chinoise. En termes de nature des aliments, c’est l’équilibre yīn/yáng qui est cherché. Il fait trop chaud : on mange plus de tofu, de pastèques, de légumes, de fruits, sans excès pour ne pas blesser la rate et en adaptant le principe en fonction de l’état du foyer central. Et le contraire pour l’hiver. Etc.
Oui, et c’est un peu compliqué de faire un cours complet sur un forum, car il y a toute une stratégie à développer si on veut être en parfaite adéquation avec ces principes.
Le peuple chinois, en tout dans leur civilisation ancienne à toujours craint et s’est toujours méfié du froid. Donc, vous en verrez jamais un chinois vous suggérer de manger plus d’aliments froids en hiver pour être en harmonie avec la saison. C’est déjà un signe d’une ignorance totale de ce qu’est la Chine, la médecine chinoise et la diététique chinoise. En termes de nature des aliments, c’est l’équilibre yīn/yáng qui est cherché. Il fait trop chaud : on mange plus de tofu, de pastèques, de légumes, de fruits, sans excès pour ne pas blesser la rate et en adaptant le principe en fonction de l’état du foyer central. Et le contraire pour l’hiver. Etc.
Merci pour vos réponses.
J’ai bien fait d’être perplexe face à ce principe. Par contre en été, je suppose qu’un aliment de saveur piquante et de nature fraîche comme la menthe devrait être intéressant pour rafraîchir ?
Concernant la stratégie à développer pour connaître la frontière entre l’assez et le trop de saveur, connaissez vous un livre ou un classique chinois, qui explique cette stratégie ?
Cordialement
Par contre en été, je suppose qu’un aliment de saveur piquante et de nature fraîche comme la menthe devrait être intéressant pour rafraîchir ?
Oui exact.
Concernant la stratégie à développer pour connaître la frontière entre l’assez et le trop de saveur, connaissez vous un livre ou un classique chinois, qui explique cette stratégie ?
Non, je suis sincèrement désolé.
Par contre en été, je suppose qu’un aliment de saveur piquante et de nature fraîche comme la menthe devrait être intéressant pour rafraîchir ?
Oui exact.
Concernant la stratégie à développer pour connaître la frontière entre l’assez et le trop de saveur, connaissez vous un livre ou un classique chinois, qui explique cette stratégie ?
Non, je suis sincèrement désolé.
Merci beaucoup pour toutes vos réponses
Cordialement