Warm Disease Theory – Wen Bing Xue

Traduit par Jian Min Wen et Garry Seifert. Paradigm Publications

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Il y a quatre classiques que tous les étudiants de médecine chinoise doivent étudier durant leur cursus universitaire en Chine : le Huang Di Nei Jing (Canon interne de l’Empereur Jaune), le Shang Han Lun (Traité des attaques de froid), le Jin Gui Yao Lue (Précis du coffre d’or) et le Wen Bing Xue (Enseignement sur les maladies de la tiédeur). Ce dernier est un ouvrage contemporain qui est une synthèse des grandes théories de l’école des maladies de la tiédeur. Même si ses racines sont plus anciennes, cette école se développa vraiment sous les Qing sous l’influence de cinq grands maîtres à penser : Wu You Ke, Ye Tian Shi, Xue Sheng Bai, Wu Ju Tong et Wang Meng Ying. Ces théoriciens des Wen Bing Xue affinèrent et développèrent la notion de syndrome et de diagnostic différentiel, amenant à une autre interprétation de certains types de maladies dont les caractéristiques sont liées à un pervers chaleur (avec ou sans fièvre). Nous pourrions nous demander quel est l’intérêt pour l’acupuncteur occidental d’étudier une telle matière. En fait, cet ouvrage est fondamental, d’une part parce qu’il complète et affine le diagnostic (par exemple : syndromes des 4 couches, syndromes des trois foyers…), d’autre part parce qu’il propose des stratégies et des traitements fondamentaux, et enfin parce qu’en dépit de l’ancienneté de ses origines, il est tout à fait adapté au traitement de maladies du présent et du futur. En effet, les Wen Bing sont une théorie qui répond parfaitement à deux fléaux modernes : 1- les symptômes du SIDA, qui intègrent presque toujours une forme de chaleur à un endroit ou un autre de l’organisme, 2- les épidémies bactériennes et virales annoncées par d’éminents spécialistes, et induites par l’usage abusif des antibiotiques (sélection de souches résistantes aux antibiotiques) ou par les dérèglements de la société moderne (légionnelose ou paludisme contractés en France par exemple). Or, la théorie la plus pertinente pour répondre à ces désordres est celle des Wen Bing Xue. Cet ouvrage est une traduction du livre d’étude utilisé dans la majorité des universités chinoises, commissionné par le ministère de la santé et de l’éducation supérieure et publié en 1979. Loin de la complexité des classiques, il est très clair et pratique. Sa parution chez l’incontournable « Paradigm Publications » est un événement dans le monde occidental. C’est en effet une poutre maîtresse supplémentaire de l’immense édifice médical chinois qui nous est transmise en langue occidentale. À lire et à étudier absolument.