Le médecine n’est pas une science

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lamedecinenestpasscientifiqueEditorial de Alexandre Imbert dans la newsletter n° 32 de Alternative Santé <contact@alternativessante.santeportroyal.com>

 La médecine est-elle une science ? C'est ce que l'on tente de nous faire croire depuis une cinquantaine d'année mais rien ne permet pourtant de l'affirmer.

Non la médecine n'est pas une science puisqu'elle ne donne pas lieu à des découvertes scientifiques obtenues à partir de méthodes d'investigations rigoureuses, vérifiables et reproductibles. L'actualité médicale nous le prouve tous les jours : les méthodes sont douteuses, obscures et aléatoires...

Oh, bien sûr, la médecine s'est dotée d'outils technologiques puissants,mais cela n'en fait pas une science pour autant, sinon la téléphonie et l'internet seraient des sciences. Elle n'est pas non plus capable de diagnostiquer à coup sûr une maladie (malgré des analyses aussi nombreuses qu'imparfaites), ni de soigner toutes les personnes atteintes d'une même pathologie avec un même remède.

La pharmacie n'est pas non plus une science en tout cas, pas une science exacte. Sinon, les femmes ne mourraient pas d'avoir pris la pilule !

Vous allez me dire qu'il existe aussi les sciences sociales qui n'ont pas la rigueur des mathématiques. Mais il y a ici aussi une différence fondamentale, c'est qu'une science se définit notamment par une acceptation de la critique et par sa capacité à se réviser elle-même. Une vraie science a pour moteur sa propre remise en cause, ce qui n'est le cas ni de la médecine, ni de la pharmacie... Il faut l'admettre.

La médecine n'est donc pas une science. Ouf ! Ça c'est fait !

Il s'agirait plutôt d'un art alors. Mais alors pourquoi réserverait-on cet art aux seuls diplômés de médecine ? Comme si on ne pouvait être artiste peintre qu'à la seule condition d'avoir fait les Beaux-arts. Il y a des impératifs de santé publique me dira-t-on. Ce sont donc les autorités qui définissent qui est artiste et qui ne l'est pas. Un peu comme en Corée du Nord et chez les Talibans, est-ce bien cela que vous voulez dire ?

Et puis, en matière d'impératifs de santé publique, il ne me semble pas que l'on soit si vigilant que cela... Allez donc faire un tour dans les hôpitaux et tâchez d'en revenir sans avoir attrapé un staphylocoque. Allez aussi espionner les sages qui valident les médicaments et observez les mouvements sur leurs comptes bancaires...

Commentaire de Philippe Sionneau :

Bien évidemment cet édito est excessif, caricatural. Tous les médecins, tous les chercheurs ne sont pas complices, mais de plus en plus de médecins reconnaissent que la médecine conventionnelle est empirique et non pas scientifique. Pourtant c’est l’argument que l’on nous oppose systématiquement pour contrer les médecines non-conventionnelles. Il faudrait un peu plus d’honnêteté et surtout que le patient soit le sujet central de la médecine pour que l’on fasse collaborer avec intelligence et pour le plus grand bénéfice des malades différentes approches médicales telles que la médecine conventionnelle, l’ostéopathie, la médecine chinoise, le shiatsu, la nutrithérapie, etc. L’avenir est à l’ouverture, à la complémentarité, à l’entraide.

KarineKay

01.02.2013 à 12:01 réponse :

En réponse à l’article et aux commentaires: Avant le dialogue, la prise de recul et l’humilité des praticiens de médecine conventionnelle seront primordiaux, et permettront cette ouverture sur d’autres façons de soigner. Sans ça il ne pourra pas y avoir de dialogue fructueux… Que la médecine conventionnelle soit scientifique ou empirique, peu importe finalement, si elle ne cherche pas à valider et faire valider l’efficacité d’autres médecines selon ses propres codes et critères. Le dialogue requiert une vraie envie de communiquer, et pour que cela soit possible, il faudra aussi arriver à parler une langue comprise par tous. Chacun devra faire un effort pour comprendre la langue de l’autre. Bien sûr que l’avenir est à la complémentarité, pour le bien du patient! On y vient, mais il y a encore du chemin, et en attendant ce sont les patients qui doivent attendre, c’est ça le plus paradoxal!..

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