Le Qi Gong est un fourre-tout, il irait d’une simple activité sportive à une des cinq branches de la médecine chinoise alors qu’il n’est jamais mentionné dans les classiques.
Alors d’où vient ce mot à l’origine de toutes ces interprétations ?
A l’heure où les médecins peuvent préscrire du Qi Gong, il est grand temps de clarifier tout ça.
J’ai fait cette vidéo qui explique tout ce cheminement pour comprendre la situation actuelle.
Bon visionnage et Bon Qi !
N’hésitez pas à vous abonnez :)
https://youtu.be/zRRL8Du_VsY
Bonsoir fatah, bonsoir tout le monde.
J’ai donc lu l’article sur chamanes et chamanisme en Chine ancienne et écouté la video historique sur le qigong.
D’abord l’article.
Il me semble avec raison que les taoïstes n’étaient pas d’accord avec les chamanes et s’étaient séparés d’eux.
Le taoïsme prône l’intégration de la vacuité. Elle est la dernière étape de neidan, la transformation du shen en vacuité correspondante à l’œuvre au rouge des alchimistes. Dans le monde incarné, le nôtre, celui où nous initions le travail de la voie du retour, cette œuvre fait appel à l’immobilité de l’esprit. Au sein du corps, elle est le témoin du yuanshen ; l’état de conscience de la vacuité. Cette immobilité où nous existons à l’état singulier sans identification extérieure est la seule à même de réduire les pensées qui s’interposent entre le zangshen et le yuanshen.
Les chamanes ne cherchent pas cette dimension immobile. Bien au contraire, leur conscience toujours en mouvement conserve la trilogie shen/hun/po vers laquelle ils voyagent et espèrent puiser un savoir. La voie du retour, sous entendue vers la vacuité primordiale, n’est pas leur registre. On ne sait même pas s’ils en ont conscience.
On observe-là deux buts différents, diamétralement opposés, inconciliables.
Personnellement, je ne vois aucun travail intérieur dans une procédure quelconque si elle n’aboutit pas à contraindre le mental pensant.
Ensuite, la video historique sur le qigong.
Si j’ai bien compris Fattah, tu écrits que le terme qigong n’a pas fait traditionnellement partie des cinq branches de la médecine chinoise. Cette intégration serait récente. Nous ne savons même pas si elle est vraie ou l’invention d’un quelconque “spécialiste” que tout le monde a repris par ignorance pour rester poli.
Je suppute, mais c’est personnel, que dans la Chine ancienne, le qigong accompagnait un ensemble de techniques qui avaient pour but de contraindre le mental pensant. En fait, le qigong est une méditation en mouvement ; qualité perdue avec l’évolution technico-scientifique de notre monde. Peut-être même que cette méditation est plus difficile à réaliser que l’assise immobile car elle demande de l’être lors d’un mouvement.
L’inconvénient de cette évolution est que le standard du qigong a baissé, celui de la méditation aussi, comme celui du yoga encore. Toutefois, elle a eu un avantage. Elle a permis la démocratisation du qigong et son accessibilité à une plus large partie de la population. Le qigong comme le yoga se sont même mondialisés !
Je ne sais pas si c’est bien ou mal ni même si cette distinction est utile. Elle est là, c’est tout. On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein.
J’aurais d’autres commentaires à faire. Si tu veux, pour une prochaine fois.
Amitiés.
Trebor