Bonjour,
Suite au premier Week-end de cours de diététique, j’ai un petit doute concernant ce que j’ai cru comprendre…
D’une part, j’ai compris que:
a) Une consommation équilibrée de saveur « normale » (par « saveur normale » j’entends : cœur&amer;, foie&acide;, rein&sal;é, poumon&piquant;, rate&doux;) favorise la forme/Xing de « son » Zang, de « son » Fu et de tout le système associé
b) Une consommation insuffisance d’une « saveur normale » lèse la forme/Xing de « son » Zang, de « son » Fu et de tout le système associé
c) Une consommation excessive d’une « saveur normale » ne lèse pas la forme/Xing de « son » Zang mais lèse plutôt la forme/Xing de « son » Fu et de tout le système associé (hormis le Zang)
D’autre part, j’ai compris que l’acide en quantité normale favorise la forme/Xing du F (ce qui corrobore le point a), mais que l’acide en excès va nuire au Qi du F (ce qui est très différent du point c).
Est-ce que je me suis trompée dans ce que j’ai cru comprendre?
Ou faut-il comprendre que le Foie est un cas particulier et que l’excès d’acide va d’une part nuire à “son” Fu (Vb) et tout le système associé et va également nuire au Qi du Foie?
D’avance un grand merci!
Gaëlle,
Désolé pour cette réponse tardive, j’ai eu 2 semaines à un rythme « rock n roll » (taoïste bien entendu)
c) Une consommation excessive d’une « saveur normale » ne lèse pas la forme/Xing de « son » Zang mais lèse plutôt la forme/Xing de « son » Fu et de tout le système associé (hormis le Zang)
Je ne crois pas avoir dit cela. En tout cas, tu ne dois pas retenir cette idée.
D’autre part, j’ai compris que l’acide en quantité normale favorise la forme/Xing du F (ce qui corrobore le point a), mais que l’acide en excès va nuire au Qi du F (ce qui est très différent du point c).
Oui car le « point c » est faux :- )
Ou faut-il comprendre que le Foie est un cas particulier et que l’excès d’acide va d’une part nuire à “son” Fu (Vb) et tout le système associé et va également nuire au Qi du Foie?
Je pense que c’est le “point c” que tu dois faire disparaître de tes notes et ainsi, je crois, les choses vont te paraître plus logique. Ce que tu dois retenir, c’est que concernant l’excès de saveurs, les effets néfastes ne sont pas systématique et le respectent pas la logique de la classification des wǔ xíng 五行.
Merci Philippe pour ta réponse.
Malheureusement, tout n’est pas encore clair dans ma tête. En effet, en me replongeant dans mes notes, j’ai effectivement constaté que ce que j’ai écrit sur le blog n’était pas exactement ce que j’avais écrit dans mes notes, et donc n’était pas ce que tu avais dit…
Par contre, j’ai noté (pour reprendre ce point C qui me pose toujours un peu problème) que l’excès d’une saveur “normale” lèse les tissus associés à chaque Zang, ex: l’excès de doux lèse les chairs ou l’excès d’acide lèse des tendons, etc. Je retrouve donc bien là une certaine logique selon les WuXing. Est-ce à nouveau une mauvaise compréhension de ma part?
De plus, plus loin dans le cours, on a parlé des “autres” liens entre saveurs et Zang, comme par exemple le lien entre doux et Coeur. A ce sujet, j’ai compris que l’excès de doux tonifie la Rte (fille du Coeur) et ainsi défavorise le Qi du coeur.
Sans contredire le paragraphe ci-dessus, ça ne dit non plus pas exactement la même chose.
Et finalement, puisque apparemment tout ce sujet est vraiment confus dans ma tête, j’ai noté dans une marge, en cours de route, que l’excès de chocolat, qui est doux+++, lèse dangereusement la Rte. Et ça, ça vient contredire le paragraphe ci-dessus.
Voilà. Tout le cours est très clair pour moi, sauf la question des excès de saveur, qui a été abordée à différents moments et qui semble se contredire dans mes notes.
Je suis vraiment désolée de revenir à la charge avec ça, mais n’ayant pas eu le courage d’utiliser le blog lors des JingFang, j’ai terminé le cours avec plein de questions et me suis promis de ne pas refaire la même erreur avec la diététique…
Merci d’avance (si tu as le courage de revenir encore une fois sur le sujet)
Malheureusement, tout n’est pas encore clair dans ma tête. En effet, en me replongeant dans mes notes, j’ai effectivement constaté que ce que j’ai écrit sur le blog n’était pas exactement ce que j’avais écrit dans mes notes, et donc n’était pas ce que tu avais dit…
C’est normal que ça ne soit pas encore clair. 1- Nous n’avons pas encore fini le cours ! 2- la théorie des 5 saveurs est complexe et n’a rien à voir avec la théorie ultra simplifié qu’on nous sert d’habitude ! Donc, je vais tenter de t’éclairer un peu plus. Cependant je te suggère d’attendre la fin du cours.
Par contre, j’ai noté (pour reprendre ce point C qui me pose toujours un peu problème) que l’excès d’une saveur “normale” lèse les tissus associés à chaque Zang, ex: l’excès de doux lèse les chairs ou l’excès d’acide lèse des tendons, etc. Je retrouve donc bien là une certaine logique selon les WuXing. Est-ce à nouveau une mauvaise compréhension de ma part?
D’une certaine manière, c’est exact. En réalité, ce n’est pas aussi simple que ça car l’amer est présenté comme pouvant perturber les os et le salé perturber le sang dans certains passages du Nèi Jīng (Classique interne). Mon conseil dans un premier temps est de ne pas absolument chercher une logique de type cinq mouvements wǔ xíng 五行, car je crois que le rapport des saveurs avec le corps, ne suit pas toujours une théorie mais se fonde sur une observation de leurs actions sur le corps.
De plus, plus loin dans le cours, on a parlé des “autres” liens entre saveurs et Zang, comme par exemple le lien entre doux et Coeur. A ce sujet, j’ai compris que l’excès de doux tonifie la Rte (fille du Coeur) et ainsi défavorise le Qi du coeur.
Sans contredire le paragraphe ci-dessus, ça ne dit non plus pas exactement la même chose.
Tu te cognes toujours sur le même mur !!! Tu cherches à trouver nécessairement une logique de type cinq mouvements. Sur les relations que tu évoques, l’acide draine le foie, l’amer draine la rate… donc ta logique ne s’applique pas à toutes les saveurs ! wǔ xíng 五行 sort de ce corps !!!
Et finalement, puisque apparemment tout ce sujet est vraiment confus dans ma tête, j’ai noté dans une marge, en cours de route, que l’excès de chocolat, qui est doux+++, lèse dangereusement la Rte. Et ça, ça vient contredire le paragraphe ci-dessus.
Si on veut être strict, l’excès de doux ne lèse pas la rate mais bien d’autres choses que nous avons vu ou que nous verrons en cours. En revanche, l’excès de doux lèse le tissu spécifique de la rate : les chairs. Il nous rend obèse.
Bon, tu as gagné, à la fin du cours sur les saveurs, nous allons faire une grande synthèse sous forme de jeu.
Je suis vraiment désolée de revenir à la charge avec ça, mais n’ayant pas eu le courage d’utiliser le blog lors des JingFang, j’ai terminé le cours avec plein de questions et me suis promis de ne pas refaire la même erreur avec la diététique…
Tu peux revenir à la charge autant que tu veux et je te rappelle que tu as toujours et éternellement accès au forum des prescriptions classiques (jīng fāng 经方) où tu es la bienvenue.
Bonjour Philippe,
Est ce que, ce que tu nommes formes/Xing est la même chose que Ti (substance) dans le concept Ti (substance) et Yong (fonction) en diététique ?
Merci
Ces deux concepts sont différents.
xíng 形 doit s’entendre comme la forme corporelle d’un être humain dans ce contexte.
tǐ 体 du couple tǐ 体 et yòng 用 peut être appliqué à d’autres phénomènes que l’humain. tǐ 体 est l’aspect structurel, yòng 用 l’aspect fonctionnel. Une voiture à bien un aspect tǐ 体 et yòng 用, par exemple !
Le couple tǐ 体 et yòng 用 est souvent utilisé pour expliquer la dualité qui anime beaucoup de phénomènes : un aspect structurel tǐ 体 (qui peut être le corps chez l’humain) et fonctionnel yòng 用 (qui peut être sa physiologie).
Suis-je clair ?
Oui c’est clair merci.
Donc dans le cas précis des organes le Xing du foie donc la forme corporelle du foie est bien la même chose que Ti l’aspect structurel du foie.
Dans le contexte du corps humain, on peut dire cela.
Pourquoi ?
Car j’ai lu plusieurs articles ou livre qui n’utilisent pas les mêmes mots pour parler de la même chose il me semble, c’est le cas de TI, YONG, XIng en diététique par exemple.