Principes
Une médecine à part entière
La médecine chinoise existe au moins depuis 2500 ans. C’est un système médical complet, cohérent qui possède une représentation spécifique de l’être humain, de son fonctionnement et de ses dysfonctionnements. Il est né de l’observation de la nature et de l’expérience de nombreuses générations de médecins et de savants. Sa rigueur et sa structure en fait une science à part entière.
Un système cohérent
La médecine chinoise englobe une théorie fondamentale qui explique comment un être humain fonctionne lorsque tout va bien (anatomie, physiologie, psychologie…), quelles sont les différentes causes des maladies et les mécanismes pathologiques qui en découlent.
Elle possède un système diagnostic très développé qui est basé sur quatre phases : 1- Interrogatoire 2- Observation 3- Olfaction & Audition 4- Palpation. Il est à noter que le diagnostic chinois n’est pas du tout basé sur la technologie de pointe mais sur les qualités humaines du thérapeute. Sans nier l’intérêt de certains examens modernes, un praticien de médecine chinoise bien formé peut, par exemple, à travers la prise du pouls radial détecter certains déséquilibres bien avant qu’ils soient décelables par les moyens modernes.
La médecine chinoise est également constituée d’un système thérapeutique extrêmement développé et performant qui fait la célébrité de cet art médical à travers le monde. Celui-ci s’appuie sur quatre piliers fondamentaux : 1- la pharmacopée chinoise, 2- l’acupuncture & moxibustion, 3- le massage, 4- la diététique chinoise. Il est à souligner que le terme phytothérapie n’est pas bien adapté puisqu’il signifie traitement par les plantes. En effet, la pharmacologie chinoise est essentiellement constituée de végétaux, mais aussi de minéraux et de substances animales.
Entre philosophie et science
La médecine chinoise s’appuie sur des théories fondamentales dont les plus connues en occident sont le Yin Yang, les cinq mouvements (Wu Xing) et l’énergie (Qi). Il est impossible de définir correctement ces concepts complexes et profonds en quelques mots. Ces trois idées sont à la base de la philosophie mais aussi de la culture d’une des plus importantes et anciennes civilisations. Le Yin Yang, les cinq éléments et le Qi sont une manière d’expliquer le fonctionnement de l’univers, de la nature et de l’homme. Attention, il ne s’agit de concept poussiéreux et superstitieux. La physique et la science modernes utilisent de plus en plus ces notions ou bien confirment régulièrement leur bien fondé. En fait de plus en plus de scientifiques redécouvrent aujourd’hui ce que les sages chinois avaient découvert, il y a 3000 à 5000 ans en observant la Nature.
Nous pourrions dire que le Yin Yang sont deux polarités complémentaires dont la confrontation provoque la naissance, puis le développement, puis l’apogée puis le déclin et enfin la renaissance de toutes choses vivantes et dynamiques dans l’univers. C’est l’éternel va-et-vient des transformations qui anime la vie.
Le terme cinq éléments est une très mauvaise traduction de Wu Xing, qu’il est préférable de traduire par cinq mouvements qui rend mieux l’idée originale. Ce sont cinq types de dynamismes, de natures, de qualités qui servent à étudier les caractéristiques spécifiques de toutes manifestations ainsi que leurs interactions entre elles. On parle du mouvement Bois, Feu, Terre, Métal, Eau. Au niveau médical chacun est en relation avec des organes, des sens, des tissus, des émotions, etc… C’est une manière de classifiée les choses et de comprendre leur interrelations.
Le Qi que nous pouvons traduire maladroitement par énergie, souffle, vitalité, dynamisme, est la force qui naît de la confrontation du Yin Yang. Nous pouvons dire que partout où il y a de la vie, partout où il y a des transformations, il y a du Qi. C’est le souffle de vie qui anime toute manifestation.
Une médecine efficace
Il faut comprendre que la médecine chinoise n’est pas une médecine de confort ni de loisir. Elle n’est en aucun point comparable aux soins de détente effectués dans les centres de thalassothérapie. Cette médecine est utilisée actuellement par au moins un quart de la population mondiale, à travers toute l’Asie certes, mais aussi à travers le monde entier où elle prouve tous les jours qu’elle est une médecine remarquablement efficace, même pour des maladies graves. La population chinoise avec des conditions de vie et des moyens technologiques bien inférieurs aux grands pays industrialisés a la même espérance de vie que ceux-ci.
A titre d’exemple, il a été prouvé scientifiquement que QING HAO (herba Artemisiae Apiaceae), une plante chinoise, est plus efficace que la Nivaquine dans le traitement du paludisme. QING DAI (levis Indigo pulverata) selon des recherches pointues de scientifiques français, anglais et allemands (« le quotidien du médecin – n° 6486 28/04-99), aurait une action très performante dans la leucémie myéloïde chronique. Ceci ne représente qu’une minuscule goutte d’eau parmi l’immense possibilité de ce système médical à travers sa pharmacopée, sa diététique, son acupuncture ou son massage
Médecine occidentale / médecine chinoise
Qu’elles sont leurs différences et qu’elle est la plus performante ?
Il s’agit d’un débat sensible. Il y a de nombreuses différences et surtout de nombreuses façons d’aborder le sujet. Plaçons-nous dans une optique pragmatique. La médecine occidentale dont le plus beau fleuron est la chirurgie est née sur les champs de batailles européens, et ceci n’est pas une plaisanterie. Elle prend aussi son origine dans l’avènement de la chimie au moment de l’essor du matérialisme. C’est une médecine dont le grand intérêt réside dans la réparation, l’urgence, l’aigu, le symptomatique. La médecine chinoise est plutôt une médecine de terrain, de prévention, de chronicité, d’étiologie. Elle est née de la vision taoïste qui recherche l’harmonie, l’équilibre, le juste milieu, qui vise à renforcer ce qui est précieux plutôt que d’aller contre ce qui va mal. La médecine moderne est une médecine « anti », la médecine chinoise est une médecine « pro ».
Ainsi, par exemple, si vous avez un arrêt cardiaque, c’est la médecine occidentale qui vous sauvera la vie, mais c’est la médecine chinoise qui aurait pu vous éviter d’avoir cette crise cardiaque ou d’en avoir une autre. La médecine occidentale est meilleure pour les maladies organiques, palpables, mesurables, la médecine chinoise est meilleure pour les maladies fonctionnelles qui n’ont pas d’explication selon la science moderne (car ses moyens sont limités à l’observation physique). Un autre exemple, si vous êtes diabétique insulino-dépendant, la médecine moderne, donne de l’insuline, ce qui empêche le coma diabétique et la mort. Ceci est remarquable. La médecine chinoise ne peut pas faire cela, mais peut permettre de prendre moins d’insuline et donc de combattre à long terme les multiples effets secondaires de cette substance et donc de prolonger la vie du malade et lui donner un meilleur confort de vie. Ceci est aussi remarquable.
Nous rêvons du moment où l’intérêt des malades passera avant l’intérêt économique que représente les malades. Dès ce moment là nous pourrons faire cohabiter des médecines dont les forces sont complémentaires pour le plus grand bénéfice des gens qui souffrent. La médecine occidentale et la médecine chinoise sont 100 % compatibles, les associer permettrait de faire de grands progrès sur le plan médical et humain.
Qu'elles sont les maladies pour lesquelles la médecine chinoise est efficace ?
1- Maladies du système digestif
Inappétence - Boulimie
Gaz intestinaux, flatulences, aérophagie
Digestion difficile ou lourde
Mauvaise haleine
Hernie hiatale
Colite spasmodique
Constipation
Diarrhée
Maladie de Crohn
Hépatite
Cholécystite
Lithiase biliaire
Vomissement, nausée
Gastrite
Ulcère de l’estomac ou du duodénum
Etc.
2- Maladies du système respiratoire
Toux
Bronchite
Asthme
Rhume
Sinusite
Rhinite
Laryngite - Pharyngite
Allergies
Etc.
3- Maladies du système digestif cardio-vasculaire & circulatoire
Angor
Séquelles d’infarctus du myocarde
Palpitations cardiaques
Hypotension artérielle
Hypertension artérielle
Maladies de Raynaud
Artérite oblitérante
Insuffisance veineuse
Jambes lourdes et douloureuses
Varices
Hémorroïdes
Etc.
4- Maladies osteo-articulaires - rhumatologiques
Fracture osseuses
Tendinite
Tennis elbow
Entorse
Syndrome carpien
Cervicalgie
Polyarthrite rhumatoïde
Rhumatisme chronique
Arthrose
Ostéoporose
Sciatique
Lombalgie
Dorsalgie
Torticolis
Traumatisme
Etc.
5- Maladies dermatologiques
Acné
Eczéma
Allergie cutanée
Prurit
Urticaire
Zona
Psoriasis
Furoncle
Herpès
Vitiligo
Etc.
6- Maladies gynécologiques
Dysménorrhée
Aménorrhée
Règles abondantes
Syndrome menstruel
Ménopause
Kyste du sein
Fibrome de l’utérus
Kyste ovarien
Mycose vaginale
Leucorrhée
Vaginite
Endométriose
Trouble du cycle menstruel
Etc.
7- Maladies du système reproducteur
Stérilité masculine ou féminine
Azoospermie - Oligospermie
Impuissance
Ejaculation précoce
Spermatorrhée
Frigidité
Baisse de la libido
Trouble de la prostate
Hydrocèle
Epididymite.
Etc.
8- Maladies du système urinaire
Cystite
Incontinence urinaire
Enurésie
Dysurie
Oligurie
Anurie
Hématurie
Urines troubles
Lithiase rénale
Colique néphrétique
Nycturie
9- Maladies endocriennes, métaboliques et sanguines
Anémie
Hypoglycémie
Diabète
Hypothyroïdie
Hyperthyroïdie
Hypercholestérolémie
Triglycérides élevés
Goutte
Goitre
Ménopause
Andropause
Purpura
Leucémie
Obésité
Œdème
Etc.
Dépression mentale
Insomnie
Réveils fréquents
Cauchemars
Phobie
Tristesse
Anxiété – Angoisse
Agitation
Stress
Nervosité
Pertes de mémoire
Névrose
Psychose
Hystérie
Etc.
Photophobie
Blépharite
Conjonctivite
Sécheresse oculaire
Prurit oculaire
Larmoiement
Myopie
Presbytie
Baisse de l’acuité visuelle
Glaucome
Strabisme
Etc.
12- Maladies auditives
Acouphènes
Surdité
Baisse de l’acuité auditive
Otite
Syndrome de Ménière
Prurit auriculaire
Etc…
Rappelons-nous qu’il s’agit ici que d’une liste très limitée et que la médecine chinoise à défaut de tout soigner peu améliorer et être utile dans pratiquement tous types de maladies des plus simples aux plus complexe : grippe, fatigue, tabagie, mononucléose infectieuse, fibromyalgie, épilepsie, sclérose en plaque, cancer, etc.