Suite aux questions de Marc, je pensais aux points du ventre qui sont aussi interdits à la puncture. Ce qui se comprend par rapport à l’apparition du foetus qui grossit. Mais je me demandais aussi si dans les textes on parle de déplacement des points. Car ayant été enceinte, je peux dire par exemple qu’à la pression du RM12, on pas du tout le meme ressenti à 1 mois (donc quasi normal) et à 6 mois. A 6 mois, il aurait fallu que je repousse la rondeur du ventre pour passer en dessous.

On pourrait aussi se poser cette question au niveau de la poitrine pendant et après la grossesse sur les points de l’estomac ( E13 qi hu, E14 ku fang, E15 wu yi, E16 ying chuang ) ou de Rate ( Rt18 tian xi, Rt19 xiong xiang, Rt20 zhou rong ) et par extension a tous les points du corps dans le cas de personnes obèse.

Question qui laisse pensif !
Il y a trois procédés de localisation des points:
- selon les repères anatomiques
- selon les mesures en unitéd proportionnelles
- selon les mesures digitales.

le chapitre 14 du ling shu indique les mesures en unités proportionnelles d’après lesquelles la largeur ou la longueur des différentes du corps sont divisées en un certain nombre d’unités égales (cun). Ces mesures s’appliquent aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
En clair, comment faites-vous quand vous avez un patient qui fait 80 cm de tour de taille et un patient qui fait 120 cm de tour de taille? ou un patient qui mesure 1,20m et un patient qui mesure 2 mètres?
Dans les deux cas vous avez 5 cun de la symphyse pubienne à l’ombilic.
Cela peur représenter pour l’un, par exemple 15 centimètres et pour l’autre 30 centimètres.
Mais dans les deux cas, vous avez 5 cun.

En ce qui concerne les mesures digitales (avec le médius, le pouce, les quatre derniers doigts), je pense utile de rappeler que le critère de mesure est la taille des doigts du patients.

En ce qui concerne les mesures digitales (avec le médius, le pouce, les quatre derniers doigts), je pense utile de rappeler que le critère de mesure est la taille des doigts du patients.

et que c’est plus approximatif.

Je me suis dit aussi en lisant ces questions:
le point n’est pas un point: c’est un puit. Le fond du puit se trouve à une certaine profondeur, qui fait partie de sa localisation. Selon moi, les indications de profondeur de puncture ne sont pas seulement pour prévenir des risques de lésion des organes internes, mais aussi pour localiser le point.

Les points sont des zones où et par lesquelles un certain type de qi peut être plus facilement travaillables qu’à d’autres endroits. L’efficience optimale se trouve à une certaine profondeur qui, selon mon expérience ( c’est à dire selon ce que j’ai compris de certaines de mes erreurs ), varie en fonction de divers facteurs tels que la corpulence du patient, le type de pathologie, etc. Cela est précisé dans les classiques. Pour une tendinite superficelle du coude ( traitée en tant que Bi des tendons ), la puncture est plus efficace si elle n’est pas trop profonde. Pour un Bi des os, il faut aller plus loin. Pour un Bi de la chair, plus superficiellement.

Cela explique qu’on puisse parfois atteindre le “point” en l’attaquant par un autre lieu.

autre cas de figure: les personnes ayant subi une ablation de la peau de l’abdomen (chirurgie esthétique) et qui se retrouve avec un ombilic qui louche presque vers la symphyse pubienne (j’exagère un peu hé!)...ET bien il faut palper, palper, palper pour retrouver les points parce qu’évidemmet les mesures ne correspondent plus…la question d’educorps n’est pas bête: nous avons eu un cours où le prof nous a bien dit que la localisation des points bougeait légèremment par rapport aux textes de qq millimètres car le point d’acupuncture ” c’est le petit espace où le qi entre, flotte, bouge et sort”.