Remonter

Chaleur du Sang

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Rejoint 2012-08-06

Je ne peux pas ne pas conclure que dans la chaleur du sang importante, il peut y avoir des troubles psychiques. On ne peut donc pas dire qu’il n’y en a pas, seulement que ces troubles n’existent pas si la chaleur n’est pas importante.

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Rejoint 2011-07-03

Fatigué Trébor ?
Je pense avoir compris que nous sommes donc d’accord ?

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Rejoint 2012-08-06

Nous deux, oui, mais cela contredit Philippe qui a dit que dans le syndrome de chaleur du sang, il n’y a pas de troubles psychiques.

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Rejoint 2011-07-03

Oui et non, car on ne peut pas dire que de l’agitation et de l’insomnie soient des troubles psycho-émotionnels ou psychiques, ou alors on met la barre très bas.

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Rejoint 2012-08-06

Mais la question n’est pas où on met ou pas la barre, elle est : qui décide où est la barre et en fonction de quels critères ?
Pourquoi différentie-t-on une agitation psychique et une insomnie, d’un état qui ne les contient pas, si ce n’est par rapport à un trouble ?
Pour moi, il y a là quelque chose d’aléatoire.

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Rejoint 2011-07-06

“La question que je me pose maintenant est : est-il possible qu’un patient ayant des manifestations cutanées et des saignements par syndrome de chaleur du sang, n’ait aucun trouble émotionnel ?”

C’est à peu près la remarque que je me faisais.
En particulier dans le cadre de troubles “chroniques” ou spectaculaires comme la spasmophilie.
Un problème dermatologique survenant une fois ou deux n’est pas à priori très troublant, mais lorsqu’il s’accompagne, en effet d’insomnies, d’anxiété diffuse par vide, comment ne pas supposer que cela puisse troubler le shen, lequel trouble en retour puisse à son tour désordonner encore plus les 5 mouvements, et les zangfu ?
Et cela me semble pouvoir être vrai de n’importe quel déséquilibre même relativement bénin, s’il est dificile à comprendre par le patient.
Est-ce qu’on obsere pas alors un phénomène d’auto-entretien de la maladie, à partir d’un symptome même bénin ?
En particulier dans nos sociétés occidentales, avec cette hypertrophie de l’activité de pensée - qui devient si facilement obsession ?
Laquelle se porte sur des objets - des parties du corps souvent, puisque le trouble se manifeste là d’abord - et ensuite, eh bien le qi suit le yi.

C’est pas une description très précise, d’accord, mais est-ce que c’est pas une situation plutot fréquente ?

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Rejoint 2012-08-06

Votre raisonnement, michelg, que j’entends bien et avec lequel je suis d’accord, ne répond pas à ma question de savoir où met-on la barre des troubles psychiques et qui décide de sa hauteur ?
Comme Philippe a amorcé indirectement la question et qu’il reste quand même une référence, qu’à-t-il à dire sur ma(es) question(s) ?
En attendant que tout le monde ait fini de distribuer ses cadeaux pour réamorcer la discussion, joyeux Noël à tout le monde !

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Rejoint 2011-07-06

Juste pour rendre aux maitres ce qui leur revient…

Ma remarque-question est nourrie par

- une remarque tirée du livre de Flaws-Sionneau sur le traitement des maladies occidentales: comme quoi les maladies handicapantes s’accompagnent courament de surpression de qi du Foie - simplement par frustration de ne pouvoir rien faire… Cette remarque explique certainement certains de mes échecs thérapeutiques, dans le cadre de troubles dans lesquels les plaintes somatiques et psychiques sont indissolublement liées: j’ai chaque fois noté en effet de la surpression du F - mais me suis probablement trop haté d’en faire la racine principale de la maladie. A noter que cette erreur de ma part est une variation sur le mode “chinois” de l’empressement du corps médical à dire facilement: ” c’est tout dans votre tête ! “

- ma fascination pour les “pouvoirs de l’esprit sur le corps” tant dans les pratiques “energétiques” de type yoga ou qi gong ou arts martiaux, que pathologiquement dans les “hystéries”: ainsi le récit qu’on m’a fait d’une patiente hospitalisée à vie en hp qui n’aime tellement pas les prises de sang qu’elle est cappable d’arreter sa propre circulation sanguine lorsqu’elle est forcée de s’y soumettre… ça enrage les infirmiers qui ont déjà eu tellement de mal à dénicher la veine !

Bonnes fins d’années à tous.

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Rejoint 2012-08-06

Maintenant que tout le monde a fini de distribuer et recevoir les cadeaux, je vois que la conversation se déplace, mais qu’importe.

A propos de la racine principale d’une maladie. Notre erreur de raisonnement est de penser qu’il y a une seule racine principale liée à un zang, racine à laquelle on peut remonter pour la traiter, ce qui retentirait sur tous les autres zang. C’est impossible ! Nous sommes d’emblée confrontés à un ensemble de zheng qui constituent une maladie, à la dualité/multiplicité donc, sans que nous n’ayons jamais la possibilité de savoir quel zang a commencé. Nous diagnostiquons donc tous les syndromes présents et les traitons. Ce qui s’est passé dans l’un est antérieur à la constitution du mental pensant, qui reste confiné dans la dualité. L’un est donc un mystère infranchissable par la pensée de l’homme. S’il y a une réponse, ce qui n’est même pas évident, il n’y a que l’absolu qui la connait : Dieu, le yuanshen, la vacuité, l’incréé, le ciel antérieur… qu’importe, le mot est secondaire. Nous confondons l’un avec l’unité. L’un est inaccessible ; l’unité est la prise en considération globale de toutes les parties. Seule celle-ci reste accessible à notre mental, cad à notre analyse et notre intervention thérapeutique. Cessez donc de croire qu’il y a un seul zang ou zheng déséquilibré que vous pouvez atteindre, soit en le connaissant, soit en le traitant. J’arrête là pour l’instant.

A propos de l’influence du mental sur le corps. Je dis bien le mental, pas l’esprit. Le corps physique seul n’existe pas. Il est un conglomérat, une unité justement, des plans ; d’une part, mental, pensant et ressentent ; d’autre part, de la carcasse physique. Tout ce beau monde s’unifie dans le qixue sur lequel nous agissons. Mais il arrive que la perturbation du plan mental soit tellement importante, dans un choc psychique par exemple, qu’elle empêche toute action directe sur le qixue. Il faut donc considérer cette perturbation mentale comme un biao à part entière et la traiter en tant que telle. Organisée autour du traitement du yi, il existe une procédure pour cela. Elle est tellement puissante, que je n’ai jamais vu personne lui résister à ce jour. C’est uniquement quand le mental a été calmé, que le traitement du qixue peu reprendre, si cela est encore nécessaire.

Je pourrais en dire beaucoup sur les pratiques énergétiques, cependant, j’arrête là pour l’instant.

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Rejoint 2011-07-06

Si je comprends bien, je suis en gros d’accord avec ce que vous dites, Trebor, et de plus, on sent l’expérience et la “modestie” quant aux objectifs atteignables par notre thérapeutique.

“Organisée autour du traitement du yi, il existe une procédure pour cela. Elle est tellement puissante, que je n’ai jamais vu personne lui résister à ce jour.”: Vous vous doutez bien que cette “procédure” m’interesse ! Est-ce qu’il est possible d’en savoir plus ?

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Rejoint 2012-08-06

Pouvez-vous m’envoyer un mail ?

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Rejoint 2012-08-06

Bonsoir Michelg,

Je lis Ibn Khaldoun, un soufis du 14e siècle, et voici ce que je trouve qui confirme, avec ses termes à lui cependant, ce que j’écris au sujet des syndromes.
En gros, il y a l’un et l’unité. L’unité n’existe que par rapport à la multiplicité, l’un est l’exclusion de la multiplicité. L’un est donc caché et la multiplicité apparente. L’un n’existe que par rapport à lui-même, sans aucune référence autre, c’est le yuanshen inaccessible à notre mental pensant. N’existant que par rapport à la multiplicité, l’unité fait partie du zangshen. L’unité est donc comprise, imaginée, repérée, interprétée, “intuitivée”, le mot est secondaire, par le zangshen à travers la multiplicité.
En arabe, l’interne, l’ésotérique, l’herméneutique est dite “bâtin” qui ramène sur “batn” et qui veut dire “ventre” ; l’externe, l’exotérique, l’apparent qui dépend des sens est dit “zhahir” qui ramène sur “zhahr” et qui veut dire “dos”. C’est tout un programme !
Cela vous aide-t-il ?

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Rejoint 2011-07-06

( Oui, ça me parle et m’intéresse, comme je vous l’ai dit en privé ). Et au moins autant des “applications” pratiques.

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Rejoint 2012-08-06

On a peine à croire que des mystiques soufis d’il y a des siècles voire millénaires, aient expérimenté des réalités que nous appliquons aujourd’hui en MC. Ibn Khaldûn nous parle de bianzheng directement. Quand les taoïstes disent que l’un engendre le deux, puis la multiplicité, c’est exactement ce que dit IK, avec un langage différent évidemment. Dans bianzheng, nous rassemblons tous les zheng en un seul diagnostic, c’est l’unité, mais nous ne savons pas quel zheng, quel un donc, a commencé. Nous ne savons même pas s’il y a un commencement, nous sommes d’emblée inscrits dans le deux.
Les premiers mots de la thora et du coran sont respectivement bereshit et bism, dont la première lettre est ba, de valeur 2. C’est comme en français ! Deux est la dualité, cad l’entrée dans la création, là où nous sommes directement inscrits avec notre zangshen. L’âme des traditions moyennes-orientales est zangshen, l’esprit hors dualité, le yuanshen. Tout cela se tient et c’est ce qui me passionne !

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Rejoint 2011-04-13

Salut les amis,

Désolé de ne pas avoir pu répondre avant.
Je n’ai pas lu tout en détail, mais j’ai cru comprendre qu’on me demandait ce que je pensais des troubles psy et ce qu’on nomme chaleur dans le sang.

Je ne peux vous répéter l’enseignement académique que j’ai reçu il y a plus 20 ans en Chine.

Si on parle de la chaleur de la couche du sang (dialectique des 4 couches), alors oui, il peut y avoir des troubles psy, mais ce ne sont pas les symptomes majeurs puisque ce syndrome d’écrit davantage une forme de fièvre, de maladie fébrile avec des hémorragies, de la dysphorie agitation, de la fièvre qui est pire la nuit et une soif sans envie de boire.

Si on parle de la chaleur dans le sang (dialectique du Qi, du sang, des liquides), alors non. Cette chaleur donne des troubles cutanées et/ou des hémorragies (y compris des désordres gynécologiques). Dans cette situation, on parle de chaleur dans le sang uniquement pour des troubles dermatologiques ou hémorragiques. La chaleur dans le sang n’est pas répertoriée ni reconnue par les chinois comme étant une cause de troubles psycho-émotionnels.

Maintenant, nous savons que nos patients souffrent souvent de plusieurs déséquilibres concomitants et qu’il est possible qu’une patiente qui souffre de règles hémorragiques par chaleur dans le sang, souffre aussi d’un vide de yin du coeur (par exemple ! ) qui l’empêche aussi de dormir. Bien entendu.