polyarthrite rhumatoïde
Bonjour Philippe, bonjour à tous,
je sais que c’est trop tôt, mais j’aimerais comprendre une patiente que je suis pour une polyarthrite rhumatoïde et que je viens de revoir aujourd’hui. Lorsque je l’avais vu la première fois en mai 2015 elle avait des douleurs diffuses des articulations, principalement ds mains et des pieds, poignets, chevilles, cervicales et épaules. Les articulations étaient gonflées, rouges pour certaines (surtout les mains). La patiente craignait beaucoup le froid qui aggravait les symptômes. Elle avait des diarrhées douloureuses mais qui étaient déjà très améliorées par un régime sans gluten qu’elle avait initié elle même. Après un premier traitement par XING MA SAN inefficace (même aggravation), je lui ai donné WU TOU GUI ZHI TANG en décoction pour 6 jours, puis une 2ème fois avec en plus REN DONG TENG et XI XIAN CAO. Depuis elle va beaucoup mieux. Elle a repris la marche, se sert de ses mains, les articulations ont dégonflées et elle se sent beaucoup mieux en générale.
Actuellement elle a toujours une douleur sous le pied D entre 2è et 3è métatarses et c’est à peu près tout. Ce qui me fait présenter cette patiente c’est qu’elle me signale que dès qu’elle attrape un coup de froid elle a des pertes urinaires. Elle craint bcp les courants d’air et le froid. Elle transpire un peu, mais pas fréquemment (elle ne transpirait jamais, mais elle a remarqué que depuis qu’elle est malade, 2 ans environ, elle transpire parfois). La raideur cervicale a disparu. Les troubles digestifs ont disparus, le pouls est superficiel, plutôt modéré que noué. Enfin elle signale une gêne au niveau du nez et un écoulement postérieur.
Je pense a un syndrome Tai Yang, plutôt Zhong Feng à cause de la transpiration, même si elle est minime.
- Je ne sais pas comment interpréter ces pertes urinaires.
- Est ce qu’on peut les expliquer simplement par un syndrome Tai Yang ?
- Est ce que pour traiter le Pi je dois absolument rester dans la famille Gui Zhi Tang, en rajoutant Cang Zhu par exemple, comme dans Mh Jia Ju Tang, ou bien est ce que je peux passer à une formule de la famille mh avec des petites poso de Mh ?
Très bonne soirée à tous.
(…) je lui ai donné WU TOU GUI ZHI TANG en décoction pour 6 jours, puis une 2ème fois avec en plus REN DONG TENG et XI XIAN CAO. Depuis elle va beaucoup mieux. Elle a repris la marche, se sert de ses mains, les articulations ont dégonflées et elle se sent beaucoup mieux en générale.
Permet moi tout d’abord de te féliciter car comme tu le sais traiter une polyarthrite rhumatoïde, ce n’est pas facile. Donc bravo. A la description des symptômes initiaux, elle était dans une maladie combinée shào yīn/yáng míng que tu as parfaitement traitée avec Wu Tou Gui Zhi Tang, une formule du Jīn Guì Yào Luè (Précis du coffre d’or) qui cadre le shào yīn et Ren Dong Teng et Xi Xian Cao qui s’occupaient du yáng míng.
Actuellement elle a toujours une douleur sous le pied D entre 2è et 3è métatarses et c’est à peu près tout. Ce qui me fait présenter cette patiente c’est qu’elle me signale que dès qu’elle attrape un coup de froid elle a des pertes urinaires. Elle craint bcp les courants d’air et le froid. Elle transpire un peu, mais pas fréquemment (elle ne transpirait jamais, mais elle a remarqué que depuis qu’elle est malade, 2 ans environ, elle transpire parfois). La raideur cervicale a disparu. Les troubles digestifs ont disparus, le pouls est superficiel, plutôt modéré que noué. Enfin elle signale une gêne au niveau du nez et un écoulement postérieur.
Je pense a un syndrome Tai Yang, plutôt Zhong Feng à cause de la transpiration, même si elle est minime.
- Je ne sais pas comment interpréter ces pertes urinaires.
- Est ce qu’on peut les expliquer simplement par un syndrome Tai Yang ?
Pense que tu n’as pas vu l’ensemble des 6 systèmes pour comprendre toute la pathologie actuelle de ta patiente. Les pertes urinaires sont plutôt en rapport avec le tài yīn, ainsi que les mucosités dans l’arrière gorge. Le reste est en effet tài yáng zhòng fēng. Un tài yáng peut aggraver le tài yīn ponctuellement et le rendre plus visible. Ses diarrhées qu’elle avait ‘et qu’elle n’a plus étaient typique d’une maladie du tài yīn. actuellement son syndrome tài yīn est très faible mais il demeure de manière latente.
- Est ce que pour traiter le Bi je dois absolument rester dans la famille Gui Zhi Tang, en rajoutant Cang Zhu par exemple, comme dans Mh Jia Ju Tang, ou bien est ce que je peux passer à une formule de la famille Mh avec des petites poso de Mh ?
Comme tu es sur tài yáng zhòng fēng et que la plainte principale est la douleur en surface, tu dois rester sur une prescription de la famille Guì Zhī Tāng 桂枝汤 à laquelle tu peux ajouter une formule pour le tài yīn ou simplement ajouter Rhizoma Atractylodis (Cang Zhu) et Sclerotium Poriae Cocos (Fu Ling). Enfin, il est fort probable que tu dois davantage dans un shào yīn que dans un tài yáng. Donc l’option Guì Zhī Jiā Fù Zǐ Tāng 桂枝加附子汤 (Décoction de Ramulus Cinnamomi Cassiae plus Radix Lateralis Praeparatus Aconiti Carmichaeli) ou Wū Tóu Guì Zhī Tāng 乌头桂枝汤 (Décoction de Radix Aconiti Carmichaeli et de de Ramulus Cinnamomi Cassiae) seraient à envisager.
Ok ?
Super, merci Philippe. Merci pour tes encouragements. C’est bien parce que je m’aperçois que cette médecine peut résoudre de façon incroyable certaines pathologies que je continue avec toi ! Merci pour la somme de travail et de recherche que tu as fait en amont et que tu nous transmets de façon claire et synthétique.