Bonjour,

J’aimerais savoir ce que fait la médecine chinoise des personnes transgenre. Et s’il existe un accompagnement notamment pour les personnes qui souhaitent faire une transition vers l’autre sexe.

La question est intéressante parce que le genre lui est “simplement” une expression sociale, alors que le sexe biologique est hérité. Hors certaines personnes vivent très mal l’inadéquation entre leur perception d’elles-mêmes et le corps dont elles ont hérité.

Dans la médecine conventionnelle, on commence à réaliser la situation, mais le parcours des personnes transgenre est encore un parcours du combattant juché d’humiliations répétées, comme notamment un suivi psychiatrique (et on sait à quel point la profession est infestée de psychanalystes).

Pour vous donner une idée de la situation, il faut notamment pour accéder au changement d’identité avoir subi l’opération de réassignement de sexe. Or toutes les personnes transgenre ne le souhaitent pas, ces opérations rendent stérile, et en ce qui concerne celle visant à la création d’un pénis, elle peut être considérée comme insuffisante.

Je suis très curieuse de savoir ce que peut apporter ou non la médecine chinoise / la culture chinoise à cette problématique.

Merci aux personnes qui feront l’effort de répondre ! :)

Bonjour,
Votre question est très vaste et il est peut être difficile d’y répondre précisément. Qu’attendez-vous plus exactement de la médecine chinoise ? Souhaitez-vous savoir s’il existe des traitements alternatifs aux traitements hormonaux, par exemple ?

Personnellement, je n’ai pas connaissance de cette possibilité mais je peux me tromper. Cependant, on peut imaginer que la médecine chinoise (et orientale) peut apporter autant de bienfaits et de services qu’à n’importe quel patient. Par ailleurs, les traitements hormonaux ont aussi des effets secondaires qui peuvent être pris en charge par l’acupuncture ou la pharmacopée. Autre raison : en cas de maladie, l’hormonothérapie peut limiter ou contre-indiquer l’usage de certains médicaments allopathiques et dans des cas précis, le recours à des traitements alternatifs peut être une réponse adaptée et même constitué un recours assez inattendu.

Enfin, dernière interrogation qu’on pourrait imaginer à travers votre post : Existe-t-il des praticiens acceptant de soigner les personnes transgenre ? A mon avis, je crois que l’acceptation par les praticiens pour prendre en charge les patients transidentitaires peut varier autant que chez les autres professionnels de santé. Certains vont peut-être se montrer très réticents, tandis que d’autres resteront très ouverts et bienveillants.

Merci pour ta réponse, c’est intéressant. Donc la médecine chinoise faillit dans l’administration d’hormones mais pallie à la médecine conventionnelle lors d’éventuelles maladies pour les personne sous traitement.

Ah oui, certains seraient réticents ? Je m’imaginais les praticiens de médecine alternative plus ouvert-e-s.

D’autres approches ? Sur le genre peut-être ? J’imagine que la question est traitée différemment en Chine…

Bonjour Wu Wei,

Je me permets de repréciser, j’ai dit “peut être réticent”. Je n’ai aucune prétention ni la faculté  d’anticiper sur la réaction de collègues ni, non plus, vous bercer d’illusion. La réalité factuelle est que nous sommes tous différents qu’il ne faut surtout pas faire de généralité.

Bonne chance dans votre quête de savoir et n’hésitez pas à faire partager.

Oui, bien sûr, j’avais compris. Je crois que je perds un peu mon français en ce moment (je ne l’utilise plus beaucoup), pardonnez-moi.

Ceci dit, puisque vous m’avez invitée à partager mes découvertes, voici ce que j’ai lu hier : Sheila Jeffreys on TransGenderism

Etant militante queer féministe, tout cela me laisse perplexe. Effectivement, je suis assez d’accord sur le fait que l’emphase portée sur la binarité de genre est un trait particulier à notre culture et que ça a largement participé à l’oppression des femmes. En conclure que les personnes transgenres participent à l’oppression des femmes, là par contre c’est un peu trop pour moi. Notamment le fait d’emplyer le pronom masculin pour destiner les femmes trans. Comme dit Valéria Solanas, si ces personnes font l’effort de devenir femmes, on peut les laisser tranquille…

Bref, au delà de mes considérations personelles parmi lesquelles je me suis égarée, je voulais simplement porter l’attention sur le fait que certaines féministes (au discours controversé!) documentent l’arrivée de la pratique transexuelle dans notre société et si j’ai bien compris, la qualifient de patriarcale puisqu’elle avait pour vocation d’adapter le genre des personnes à leur désir pour les rendre hétérosexuelles.

Je sais qu’en Asie on ne se limite pas à 2 genres mais il y en a une multiplicité, différents selon les régions. J’essaierai de mener l’enquête sur les régions que la Chine recouvre.