Comme demandé par Philippe:
Physiologie :
Entre le premier jour des règles et la veille des règles suivantes, on trouvera 2 phases : soit la pré-ovulatoire et la post-ovulatoire.
Dans la phase pré-ovulatoire ou nommée aussi folliculaire: L’hypothalamus (qui est une petite région située au cœur du cerveau) donne des ordres (relation GnRH) à l’hypophyse (qui est une glande) qui produit les hormones FSH (qui stimule le développement des follicules dans les ovaires) et LH (qui déclenche l’ovulation et stimule la formation du corps jaune).
Les ovaires en réponse à la FSH / LH vont produire des follicules qui produisent les œstrogènes et le corps jaune qui produit de la progestérone.
1. Au cours de chaque cycle, un follicule contenant un ovule se développe. C’est la phase dite pré-ovulatoire ou folliculaire du cycle.
2. Arrivé à maturité, le follicule libère un ovule qui sera recueilli par l’extrémité de la trompe. C’est l’ovulation.
L’ovule ne survivra que 8-12 heures. S’il y a rencontre avec des spermatozoïdes il pourra être fécondé.
3. Le follicule vide qui a libéré l’ovule va se « transformer en un corps jaune » et sécréter la progestérone. Nous entrons alors dans la phase post-ovulatoire ou lutéale du cycle.
En résumé, il y a deux phases dans le cycle féminin.
1) La phase folliculaire qui est très variable pour chaque cycle. En règle générale c’est cette phase qui va varier énormément dans les cycles irréguliers.
2) La phase post-ovulatoire qui est, en générale, fixe chez la femme. La durée de la période post-ovulatoire est, en moyenne, de 12 à 16 jours (sans fécondation. Elle correspond à la durée de vie du corps jaune sans être relancée par l’hormone HCG provenant de l’enfant.)
Sous l’action de la progestérone la température va monter de 2-3 dixièmes. C’est l’ « enclenchement de la couveuse ».
Méthodologie d’observation en termes de température :
1. la femme peut observer un plateau bas avant l’ovulation
2. un plateau haut après ovulation, indiquant que “la couveuse” est allumée au cas où une grossesse s’annoncerait.
Le plateau haut est généralement plus stable que le plateau bas.
La prise de température quotidienne permet donc de suivre cette évolution au jour le jour et de confirmer que l’ovulation a bien eu lieu.
Dès lors, on pourra prendre les formules comme Shu Gan Huo Xue Tang dès la 2e ou 3e température haute.
La prise de température, pour être fiable, doit être par voie anale ou vaginale avec un thermomètre classique (en verre à gallium (à la place du mercure)) ou digital affichant 2 dixièmes idéalement (marque cyclotest lady), au réveil avant de s’être levée. Temps de prise : 3 minutes.
Pour être lisible, on peut noter les températures soit sur un graphique adapté (je peux vous transmettre un modèle si jamais) soit sur une application que l’on trouve facilement.
NB : Dans les cycles anovulatoire, il est possible que la femme ait un saignement régulier faisant penser à des règles. Toutefois, celui-ci ne peut pas être pris en compte comme une fin/début de cycle car l’ovulation pourrait survenir, par exemple, 2 jours après la fin dudit saignement. Nous sommes donc dans un cycle long.
Il est clair que cette méthode ne fonctionne pas si la femme est sous traitement hormonal (pilule, implant,, sterilet hormonal ...)
NBbis : attention, la température peut être perturbée facilement par un repas abondant la veille, l’alcool, médicaments, stress, voyage, ou fièvre.
]PS: Si vous souhaitez utiliser ce texte, veuillez indiquer votre source ou au minimum l’auteur !(cf. http://www.cabinetmarston.com). Merci !
Merci pour ces infos !
Woa!
Bravo !
Super précis. Merci beaucoup. C’est une bonne base de travail.
Mais essentiellement inutile. Lorsque le cycle n’est pas assez évident ou cohérent pour pouvoir être traité selon ses différentes phases, c’est qu’il y a un déséquilibre qui doit être traité d’abord. Par la suite, quand tout est stable, cette approche peut être envisagée. Mais le problème est que quand tout est stable, la patiente ne se soumettra pas à une prise de température quptidienne. Et pour le peu que cela offre cliniquement…Bref la plupart des praticiens ont délaissé le thermomètre.
Inutile, inutile… Certaines femmes l’utilisent comme contraception naturelle ou pour connaître le moment de l’ovulation pour favoriser la fécondation. Je ne pense pas qu’il faille être aussi catégorique.
Ok, mais je crois que la méthode de température basale est ici utilisée comme stratégie thérapeutique pour guider des prescriptions d’herbes ou de points. Alors, bien entendu la prise de température peut être utile, particulièrement lorsque l’on fait de la fièvre :) ...
Mais s’orienter en clinique à partir de ça pour l’infertilité ou les troubles menstruels est très peu utile et donne rarement des informations si importantes qu’elles permettent au practicien de modifier son traitement. Les bénéfices ne sont pas si importants pour imposer une tâche le plus souvent très anxiogène pour les patientes. Et le plus souvent carrément peu fiable car très rare celles qui ont la discipline de suivre la méthode convenablement.
et comme je le mentionnais, lorsqu’une femme l’utilise pour sa contraception ou pour déterminer sa fenêtre de fertilité c’est le plus souvent qu’elle a déjà un cycle régulier et par définitiion elle n’a pas probablement pas de troubles de la fertilité.
Je précise que cette information sur le cycle, venait répondre à une question précise dans un cours de Philippe.
Toutefois, je me permets de répondre à certains points:
Ok, mais je crois que la méthode de température basale est ici utilisée comme stratégie thérapeutique pour guider des prescriptions d’herbes ou de points. Alors, bien entendu la prise de température peut être utile, particulièrement lorsque l’on fait de la fièvre :) ...
A mon avis, si l’on fait de la fièvre (d’autant plus sur plusieurs semaines voir cycles), il vaut mieux consulter pour un autre problème que gynécologique… Alors du coup, évidemment, cette méthode n’est pas utile dans ce contexte, je vous l’accorde.
Mais s’orienter en clinique à partir de ça pour l’infertilité ou les troubles menstruels est très peu utile et donne rarement des informations si importantes qu’elles permettent au practicien de modifier son traitement.
Ne permet surement pas de modifier le traitement pour le praticien mais permet à la femme de savoir QUAND changer de traitement elle-même et de passer d’une prescription à l’autre avec des instructions claires. Donc, cette méthode peut être un outil pour la patiente.
Les bénéfices ne sont pas si importants pour imposer une tâche le plus souvent très anxiogène pour les patientes.
Une tâche anxiogène ??? Comment expliquez-vous cela ? Dans ma pratique, aucune de mes patientes n’est anxieuse à l’idée de prendre leur température. Comment leurs expliquez-vous de le faire ?
Et le plus souvent carrément peu fiable car très rare celles qui ont la discipline de suivre la méthode convenablement.
Vous êtes bien catégorique. Etes-vous misogyne au point de ne pas faire confiance aux femmes pour prendre leur température ? Cette affirmation est hallucinante ! A nouveau, comment leur expliquez-vous de le faire ?
et comme je le mentionnais, lorsqu’une femme l’utilise pour sa contraception ou pour déterminer sa fenêtre de fertilité c’est le plus souvent qu’elle a déjà un cycle régulier et par définitiion elle n’a pas probablement pas de troubles de la fertilité.
La seule chose que je j’ai à dire, c’est qu’au vu de cette affirmation, on constate que vous ne connaissez très mal voir pas cette méthode ni son utilisation et encore moins le cycle des femmes qui y recourent. Allez faire un tour du côté de la naprotechnologie (http://www.naprotechnology.com/), cela pourra certainement dépoussiérer certaines de vos croyances sur le sujet.
Je ne dis pas que tous les traitements doivent être appliqués selon cette méthode. Je dis simplement que cette méthode est un outil qui peut être utile pour l’application de certains traitements. Ce qui répondait à la question posée en classe.
Il y a 6-7 ans lors du gros boom de l’intégration de l’acupuncture aux techniques de procréation médicale et au traitement de l’infertilité, les leaders de ce domaine utilisaient beaucoup cette méthode. J’ai utilisé cette méthode abondamment. Aujourd’hui, beaucoup l’on délaissée principalement parce que c’est anxiogène, difficilement applicable et peu révélateur dans le contexte médical chinois. Votre perception de cette pratique peut éventuellement provenir du type de clientèle que vous avez. Lorsque vous traitez des cas plus complexes qui sont déjà hyper stressés, qui ont un horaire surchargé, qui sont la plupart du temps hyper perfectionnistes, qui se mettent déjà beaucoup de pression sur les épaules et se soumettent déjà à plusieurs contraintes pour arriver à obtenir une grossesse, cette méthode est réellement perçue comme un fardeau de plus. Combien de femmes j’ai vu dvenir obsédée avec leur température à qui j’ai du dire d’arrêter pour leur bien être psychique….
Pour ce qui est des accusations un peu idiotes que vous me portez, sachez que je suis persuadé que les hommes feraient encore pire s’ils avaient à s’imposer cela chaque jour. Et puis bon, je suis persuadé que vous seriez assez étonné du nombre de cas de fertilité gynéco que je vois dans une seule journée.
Peut-être pouvons-nous regarder la question qui avait été soulevée en classe ? Mais il faut peut-être clarifier certains aspects.
1- Est-ce qu’on utilise cette méthode pour savoir quand la patiente ovule pour l’aider à bien connaître sa fenêtre de fertilité ?
Si c’est le cas, tous les spécialistes de la fertilité le disent, il faut des relations aux deux jours autour de la période d’ovulation. Pas sorcier et pas besoin de thermomètre. Vous avez une insémination et vous voulez être certaine du moment de l’ovulation, les tests de LH maintenant disponible en pharmacie sont clairement plus fiables. La température basale doit être enregistrée sur quelques mois pour pouvoir déterminer le moment probable de votre ovulation.
2-Est-ce que l’on utilise cette méthode pour connaître le moment de l’ovulation chez une patiente chez qui ni la glaire cervicale, ni le col, ni la régularité du cycle ne permettent de savoir si elle ovule ou non ? Ou encore pour celles dont on soupçonne des saignements anovulatoires ?
Si c’est le cas, et bien ici effectivement les informations recueillies peuvent être pertinentes (après minimum 3 cycles), nous aider déjà à savoir s’il y a une ovulation et savoir si le problème est dans la phase folliculaire ou lutéale par exemple ou avoir une idée des hormones en jeu dans la pathologie. Mais mon point est qu’il faut comprendre que cela ne changera pas le traitement médical chinois. La seule chose que cela peut faire est de suggérer avec un peu plus de poids à votre patiente d’aller voir son gynécologue et de faire des analyses sanguines et des examens plus poussés. Si le pattern du cycle n’est pas clair, ne traitez pas selon le pattern du cycle, mais traitez selon les outils diagnostic de la médecine chinoise.
3-Est-ce qu’on utilise cette méthode pour le diagnostic biomédical ?
Cela peut orienter sur certaines pistes, nous donner quelques idées sur les hormones possiblement impliquées dans le trouble menstruel ou l’infertilité. Mais cela est un peu amateur et aucun médecin ne posera de diagnostic là-dessus. Alors même si cela vous permettra de développer des hypothèses savantes devant votre patiente il faudra la renvoyer à son gynéco quand même. Mais surtout, cela ne modifiera pas votre traitment médical chinois.
4-Est-ce qu’on utilise cette méthode pour le traitement selon les 4 phases du cycle en médecine chinoise ?
L’utilisation des 4 phases nécessite donc 4 phases. Par conséquent, nécessite un cycle relativement régulier. Encore une fois, si le cycle n’est pas suffisamment régulier, il faut d’abord tenter de retrouver cette régularité. C’est un modèle basé sur la physiologie, donc intéressant lorsque la patiente à une situation stable sans problème apparent. En présence de pathologies, le modèle «traditionnel» chinois est beaucoup plus sophistiqué et pertinent. Encore une fois, il faut enregistrer la température un minimum de 2-3 cycles avant de pouvoir poser un diagnostic chinois sur ce même cycle.
Alors dans un cycle qui est régulier on peut se fier sur le pattern de la patiente : glaire cervicale, inconfort abdominal, autres signes pertinents et le calendrier. Pour celles dont les signes ne sont pas clairs et qui ont une certaine irrégularité, on se fit essentiellement sur le calendrier et les patterns précédents. Et si on commence une formule pour l’ovulation un peu avant ou un peu après l’ovulation cela a assez peu d’importance, car ce que l’on traite est un « contexte» si je peux dire et non pas des fonctions physiologiques (biomédicales) précises de manière unilatérale. Mais encore une fois le test de LH est beaucoup plus fiable si l’on veut une fidélité absolue à l’ovulation.
Pour ce qui est de baser son diagnostic chinois selon le modèle évoqué par la température basale au travers du cycle, et bien là je crois que c’est essentiellement ceux qui ont de la difficulté avec le diagnostic chinois qui ont besoin de cet outil supplémentaire. Ça peut donner certaines informations mais c’est tellement moins fiable et pertinent que les autres outils diagnostic offerts par la médecine chinoise, dont principalement le pouls. Alors si j’ai une charte qui contredit le pouls qu’est-ce que je fais ?
Il faut voir au final que tout cela est basé sur une occidentalisation de la pensée chinoise et que cela aide des interventions en biomédecine, mais pas en médecine chinoise et selon mes observations c’est surtout un outils pour ceux qui ne sont pas très à l’aise avec le diagnostic.
Cher David,
Merci pour toutes ces remarques et comme vous l’avez mentionné, il est peut-être nécessaire d’apporter des éclaircissements:
Votre perception de cette pratique peut éventuellement provenir du type de clientèle que vous avez. Lorsque vous traitez des cas plus complexes qui sont déjà hyper stressés, qui ont un horaire surchargé, qui sont la plupart du temps hyper perfectionnistes, qui se mettent déjà beaucoup de pression sur les épaules et se soumettent déjà à plusieurs contraintes pour arriver à obtenir une grossesse, cette méthode est réellement perçue comme un fardeau de plus. Combien de femmes j’ai vu dvenir obsédée avec leur température à qui j’ai du dire d’arrêter pour leur bien être psychique….
Je suis d’accord avec vous, dans les situations de désir d’hypercontrôle de la patiente telle que vous la décrivez parfaitement, cette méthode ajoute un élément de plus à contrôler et à maitriser. Donc qui va à contresens du lâcher prise nécessaire pour le bien être de la femme.
Peut-être pouvons-nous regarder la question qui avait été soulevée en classe ?
Très volontiers, la question était liée au fait que la patiente doit commencer à prendre la formule Shu Gan Huo Xue Tang les 10 derniers jours avant les règles ainsi que le 1er jour des règles.
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Question posée : Lorsque une femme a un cycle irrégulier, comment fait-on ?
D’où ma suggestion d’utiliser la courbe de température puisque après l’ovulation, la période devient fixe chez la femme. Je vous l’accorde, il faut 1 cycle au minimum pour la connaître !
1- Est-ce qu’on utilise cette méthode pour savoir quand la patiente ovule pour l’aider à bien connaître sa fenêtre de fertilité ?
La réponse est NON ! La température n’indique QUE l’ovulation a eu lieu. La fertilité se base sur d’autres critères comme la glaire et les mouvements du col. Dès lors, la température ne sert qu’à ça. Savoir si la patiente ovule ou non.
Si c’est le cas, tous les spécialistes de la fertilité le disent, il faut des relations aux deux jours autour de la période d’ovulation. Pas sorcier et pas besoin de thermomètre.
Exact la température indique uniquement que l’ovulation est passée.
Vous avez une insémination et vous voulez être certaine du moment de l’ovulation, les tests de LH maintenant disponible en pharmacie sont clairement plus fiables.
Faux. Les tests LH réagissent également aux tentatives d’ovulations. Ils ne confirment absolument pas que l’ovulation a eu lieu. La température oui.
Par contre, je suis d’accord que les testeurs LH sont plus fiables que ceux que l’on trouve sur internet.
La température basale doit être enregistrée sur quelques mois pour pouvoir déterminer le moment probable de votre ovulation.
En effet, il faut au moins 1 cycle. Plus on a du recule et plus on peut connaitre la tendance de la patiente. Mais cela reste totalement aléatoire surtout dans les cycles irréguliers.
2-Est-ce que l’on utilise cette méthode pour connaître le moment de l’ovulation chez une patiente chez qui ni la glaire cervicale, ni le col, ni la régularité du cycle ne permettent de savoir si elle ovule ou non ?
La température indique si l’ovulation a eu lieu, la glaire cervicale est liée mais présente également lors des tentatives. Quant aux autres signes, ils n’ont jamais indiqué que l’ovulation avait eu lieu.
Ou encore pour celles dont on soupçonne des saignements anovulatoires ?
Exact. Comme mentionné, on se retrouve dans un cycle long (du point de vue occidental).
Si c’est le cas, et bien ici effectivement les informations recueillies peuvent être pertinentes (après minimum 3 cycles), nous aider déjà à savoir s’il y a une ovulation et savoir si le problème est dans la phase folliculaire ou lutéale par exemple ou avoir une idée des hormones en jeu dans la pathologie. Mais mon point est qu’il faut comprendre que cela ne changera pas le traitement médical chinois. La seule chose que cela peut faire est de suggérer avec un peu plus de poids à votre patiente d’aller voir son gynécologue et de faire des analyses sanguines et des examens plus poussés. Si le pattern du cycle n’est pas clair, ne traitez pas selon le pattern du cycle, mais traitez selon les outils diagnostic de la médecine chinoise.
Je sus parfaitement d’accord ! Ouf !
3-Est-ce qu’on utilise cette méthode pour le diagnostic biomédical ?
Cela peut orienter sur certaines pistes, nous donner quelques idées sur les hormones possiblement impliquées dans le trouble menstruel ou l’infertilité. Mais cela est un peu amateur et aucun médecin ne posera de diagnostic là-dessus.
Faux. Les médecins qui pratiquent la naprotechnologie posent leurs diagnostic là-dessus justement ! Avec des prises de sang ciblés.
Alors même si cela vous permettra de développer des hypothèses savantes devant votre patiente il faudra la renvoyer à son gynéco quand même. Mais surtout, cela ne modifiera pas votre traitment médical chinois.
Renvoyer au gynéco, pourquoi pas s’il pratique la napro et que la patiente préfère cette version-là. Je suis d’accord, cela ne modifie en rien notre traitement chinois.
4-Est-ce qu’on utilise cette méthode pour le traitement selon les 4 phases du cycle en médecine chinoise ?
Utiliser uniquement la température ne servirait à rien car elle ne renseigne que sur un point précis du cycle : Est-ce que l’ovulation a eu lieu.
Par contre, pourquoi pas utiliser des graphiques complets (col, glaire, température) pour déterminer précisément les 4 phases. Je ne travaille pas ainsi mais cela pourrait être intéressant à voir.
Mais encore une fois le test de LH est beaucoup plus fiable si l’on veut une fidélité absolue à l’ovulation.
A nouveau, les test LH sont fiables à 80% uniquement.
Pour ce qui est de baser son diagnostic chinois selon le modèle évoqué par la température basale au travers du cycle, et bien là je crois que c’est essentiellement ceux qui ont de la difficulté avec le diagnostic chinois qui ont besoin de cet outil supplémentaire. Ça peut donner certaines informations mais c’est tellement moins fiable et pertinent que les autres outils diagnostic offerts par la médecine chinoise, dont principalement le pouls. Alors si j’ai une charte qui contredit le pouls qu’est-ce que je fais ?
Il faut voir au final que tout cela est basé sur une occidentalisation de la pensée chinoise et que cela aide des interventions en biomédecine, mais pas en médecine chinoise et selon mes observations c’est surtout un outils pour ceux qui ne sont pas très à l’aise avec le diagnostic.
Je ne comprends pas votre remarque, il n’a jamais été question de baser notre diagnostic chinois sur autre chose que les signes recueillis de manière “chinoise” si j’ose le dire ainsi.
Encore une fois, la température peut servir comme outil temporel (quand la patiente dois changer de prescription ou quand commencer à la prendre) et non comme outil au diagnostic chinois !
Il me semble que vous vous êtes bien éloigné de la question posée en classe.
Inutile, inutile… Certaines femmes l’utilisent comme contraception naturelle ou pour connaître le moment de l’ovulation pour favoriser la fécondation. Je ne pense pas qu’il faille être aussi catégorique.
Tant que j’y suis j’apporte des petites corrections aux infos du grand maître Philippe :-p :
La méthode de la température n’est absolument pas fiable comme contraceptif naturel. C’est la méthode symptothermique (col, glaire, température) qui est aussi fiable que la pilule.
Pour favoriser la fécondation, c’est l’observation de la glaire qui est nécessaire. La température ne fait que confirmer que l’ovulation a eu lieu et qu’il est trop tard.
Une partie du malentendu provient du fait que j’ai déduit qu’il était question d’utiliser la température basale comme outil de diagnostic chinois. Mais je crois comprendre que ce n’était pas le cas et que vous ne connaissez pas cette extension du diagnostic chinois qui consiste à analyser la courbe de température basale pour y reconnaître une dynamique particulière selon le modèle chinois. De même vous ne semblez pas connaître les traitements des 4 phases du cycle selon la médecine chinoise. Étant donné vos intérêts, je crois que cela vous passionnerait. Je vous réfère à l’ouvrage de Jane Lyttleton pour cela.
J’ai aussi compris que cela présentait une situation commune d’un cycle relativement normal. D’où mon commentaire. Car de mon point de vue, que ce soit pour l’aspect chinois ou savoir quand une patiente ovule dans un cycle relativement normal, le thermomètre est inutile.
Par contre, certains vont trouver utile de connaître le moment de l’ovulation même en présence d’une irrégularité du cycle, parce qu’ils continuent de penser en terme de 4 phases. Personnellement, comme je le disais, je crois que si le cycle est irrégulier, ou que les signes de fertilité ne sont pas clairs, il faut sortir des 4 phases et traiter selon le diagnostic chinois traditionnel, puisque ce sont des situations pathologiques qui nécessiteront d’être traitées comme telle, et cela éventuellement tout le long du cycle en ajustant au besoin. Et puisque l’on sort des 4 phases, on n’a plus besoin du thermomètre.
Puis si on est capable d’aller chercher clairement une date d’ovulation avec la température, c’est que la femme présente également le plus souvent des signes typiques du cycle ovulatoire comme une distensions des seins, une dysménorrhée, etc., et que les autres signes d’ovulation sont également souvent faciles à reconnaître.
Mais bon, ici, il y a une question de sensibilité personnelle. Mais au regard des nombreux inconvénients de la méthode, mon choix est assez clair. C’est moins contraignant de faire l’amour une fois ou deux de plus sur une période d’une semaine et demie que de se taper se foutu thermomètre à tous les matins. Et personnellement selon mon expérience, les femmes qui veulent planifier des relations au moment de l’ovulation, qui est irrégulière avec cycle irrégulier, devraient oublier le thermomètre, se concentrer à bien vivre, avoir des relations normalement et laisser aux soins du thérapeute de tenter de réguler tout ça.
Dans une situation physiologique, ou il n’y a pas de pathologie particulière ou bien seulement une tendance à la stagnation durant les saignements eux-mêmes, je débuterais cette formule seulement durant les menstruations et éventuellement au plus fort du syndrome prémenstruel et non pas 10 jours avant les menstruations.
Autre point fort intéressant. Si une femme présente une pathologie de stagnation du foie et du sang qui nécessite l’utilisation de cette formule, la probabilité qu’elle entre dans la catégorie de celles que vous décrivez comme ayant un désir d’«hypercontrole» est très élevée et par conséquent la possibilité que l’utilisation du thermomètre aggrave leur situation de stagnation est à mon avis plus que probable.
D’où ma suggestion d’utiliser la courbe de température puisqu’après l’ovulation, la période devient fixe chez la femme. Je vous l’accorde, il faut 1 cycle au minimum pour la connaître !
C’est souvent fixe après l’ovulation, mais ça peut ne pas l’être également. Il y peut y avoir des variations de quelques jours, d’un mois à l’autre, et certaines pathologies peuvent l’allonger comme c’est le cas avec les phases lutéales défectueuses ou encore une insuffisance ovarienne prématurée. Même si le plus souvent c’est effectivement la phase folliculaire qui est plus instable.
Il faut un cycle pour reconnaître un cycle biphasique (présence ou non d’ovulation), mais assurément 2-3 si l’on veut déterminer avec certitudes quel est le moment le plus probable de l’ovulation, et encore plus en présence d’un cycle irrégulier….Il faut dégager une tendance générale et pour cela je dirais minimum 3 cycles. Alors attendre trois cycles pour savoir quand prescrire une formule me semble peu intéressant.
Faux. Les tests LH réagissent également aux tentatives d’ovulations. Ils ne confirment absolument pas que l’ovulation a eu lieu. La température oui. Par contre, je suis d’accord que les testeurs LH sont plus fiables que ceux que l’on trouve sur internet.
Avec la température on peut seulement présupposer théoriquement l’ovulation du cycle en cours en se basant sur les patterns précédents. Mais plusieurs choses peuvent avoir dérangé le cycle en cours…Donc c’est intéressant seulement pour les cas simples et surtout en présence d’un cycle relativement régulier. Le test de LH ne dit pas que l’ovulation a eu lieu bien évidemment. Il confirme seulement la montée de la LH et par conséquent la survenue probable de l’ovulation dans les heures suivantes. Quoique cela soit également seulement une prédiction du moment de l’ovulation, celle-ci s’appuie sur quelque chose de tangible associé au cycle en cours. C’est pour cette raison que les spécialistes en reproduction vont toujours prioriser le test LH, les echo et le dosage d’estrogène, à la charte de température pour planifier le moment de l’insémination ou pour connaître la réponse au clomiphène par exemple.
Certaines conditions comme le syndrome des ovaires polykystiques ont tendance à présenter un taux de LH élevé constant. Alors le test LH n’est pas valide. À ce moment la température pourrait donner un coup de main. Dans d’autres conditions précises comme lorsque l’on soupçonne une phase lutéale défectueuse, la courbe de température peut être déterminante pour le diagnostic médical (quoiqu’ils privilégient souvent d’autres méthodes). Mais ce n’est pas de ma responsabilité de faire ce diagnostic. Alors lorsque je soupçonne qu’il n’y est pas d’ovulation, qu’il y a une phase lutéale défectueuse, ou autres pathologies je renvoie au médecin et je me concentre sur mon travail.
Faux. Les médecins qui pratiquent la naprotechnologie posent leurs diagnostics là-dessus justement ! Avec des prises de sang ciblées.
Vous avez toujours quelques médecins un peu spéciaux en France :)
Les médecins vont l’utiliser principalement pour savoir si on obtient une courbe biphasique, et pour quelques autres détails, dont la qualité de la phase lutéale, de la progestérone, etc. Mais dans les faits ils s’en servent que rarement pour poser un diagnostic plus poussé. Alors ce sera beaucoup plus le dosage de la progestérone au cours de la phase lutéale, des échos combinées au dosage de la LH, ou encore une biopsie de l’endomètre et ainsi de suite. Rarement la température. Pour trouver les causes on va doser la FSH, la prolactine, la TSH et les hormones androgènes, etc.
Le plus souvent c’est seulement pour aider des jeunes couples en santé chez qui tous les tests sont normaux et qui ont un peu de difficulté à tomber enceinte et qui ont un léger cycle irrégulier. Moi, je leur conseillerais seulement de faire l’amour plus souvent et de relaxer et de venir me voir.
Donc, voilà, tout ça en espérant avoir gagné le droit de dire que le thermomètre est essentiellement inutile pour nous…;)