Salut à tous,
Je suggère de lire les échanges autour de ce billet de blog :
http://sionneau.com/blog/la-medecine-chinoise-a-la-sauce-scientifique-et-occidentale
Et notamment la dernière réponse de chantalV qui est très pertinente…
Bonjour,
je voulais répondre sur ce sujet de le scientifisation de la médecine chinoise. Je suis une jeune médecin généraliste récemment installée et diplômée d’acupuncture par la fac de médecine de Nîmes.Je pratique plus d’acupuncture que de médecine générale à mon grand bonheur avec beaucoup de satisfaction et de résultats; je travail également au centre antidouleur de Dijon en acupuncture uniquement. Voilà pour les présentation. Faire de la recherche en acupuncture est un sujet difficile, mais je crois que c’est une façon de pousser la porte des hôpitaux; mes confrères obtus et formé par l’evidence base medecine en redemande (sauf qd les labo les ont convaincu…. malgrès l’EBM, je pense au cholestérol par exemple)
J’ai fais ma thèse sur le sujet (en parti) et en fait j’aurai aimé votre avis si vous aviez le temps de la lire. Seul des médecins occidentaux l’on lu et n’ont donc pas eu de critique sur la partie chinoise. il y a 2 parties à ma thèse la première étant un bilan de comment on peut essayer de comprendre comment fonctionne l’aiguille avec un regard occidental; Mon but était d’une part de convaincre un jury formé de professeur en médecine n’ayant jamais entendu parler d’acupuncture et de justifier dans leur langage l’interet de cette médecine et d’autre part me permettre à moi d’avoir des arguments puissants pour mon cerveau gauche cartésien, bien que mon cerveau droit avait déjà accepté complètement le point de vu oriental de la médecine chinoise.
la deuxième partie est plus spécialisée et porte sur un protocole d’acupuncture dans les fécondations in vitro.
Enfin j’ai eu une reflexion sur comment est-il vraiment possible de faire de la recherche en niveau 3 en acu ce qui me parait guère possible. Voici le lien qui permet de trouver ma thèse en ligne :
http://dumas.ccsd.cnrs.fr/docs/00/62/47/70/PDF/2010GRE15065_gallon_claire_1_D_.pdf
Merci d’avance
Dr Claire GALLON
Bonjour,
Après avoir lu votre thèse, j’aurais plusieurs remarques à faire, mais n’étant qu’un jeune étudiant, je préfère laisser parler les pros qui dirront surement moins de conneries que moi.
Petite question: Comment appliquez vous l’acupuncture dans votre cabinet? Quelles sont vos méthodes de diagnostics qui vous font choisir les points à piquer?
Pourquoi interroger des non-médecins, qui, selon les conclusions de votre travail, semblent ne pas avoir les outils suffisants pour maintenir une pratique clinique valable ?
Quelles sont vos questions exactement ?
Vous abordez là un sujet très délicat, notamment en affirmant que l’acupuncture doit être réservée aux médecins. Je vous cite:
“il ne faut pas laisser cela aux non-médecins. Ils n’ont pas de diagnostics différentiels et ne peuvent travailler en étroite collaboration avec les équipes soignantes”.
Pour la médecine chinoise, l’acupuncture n’est qu’un outil parmi d’autres, et réduire la médecine chinoise à l’acupuncture ne me paraît pas être une bonne approche.
Il y a une différence fondamentale dans l’approche que vous pratiquez en tant que médecin occidental et celle que pratique un médecin chinois pratiquant la médecine chinoise, c’est cette tendance à vouloir “découper” l’individu en morceaux, ces morceaux étant ensuite approchés par des spécialistes différents sans qu’il n’y ait forcément de rapprochement entre ces différents spécialistes, chacun étant en général sûr que sa spécialité est la meilleure.
En d’autres termes, et comme le dit Ted Kaptchuk ” la logique du médecin est analytique, coupant à travers une accumulation de phénomènes corporels…afin d’en isoler une entité ou une cause simple. Le médecin chinois au contraire dirige son attention sur l’individu physiologique et psychologique complet. toutes les informations pertinentes, à la fois les symptômes et les autres caractéristiques générales du patient sont notées et assemblées pour former ce que la médecine chinoise appelle un modèle de dysharmonie…..on ne se pose pas la question quel X entraîne Y, mais quelle est la relation entre X et Y.”
Un ulcère peptique en médecine occidentale sera en général toujours traité de la même façon: c’est un ulcère peptique.
La médecine chinoise trouvera cinq ou six syndromes différents pouvant être la cause de cet ulcère et chacun de ces syndromes sera traité de manière différente.
Quant à la participation des non-médecins pratiquant la médecine chinoise au système de santé, le sujet reste pendant….......les ostéopathes, pourtant non-médecins, ont bien été reconnus après une longue lutte. Ont-ils causé beaucoup de dégâts parmi les patients de la médecine occidentale ?
De nombreux non-médecins pratiquent la médecine chinoise dans l’illégalité la plus complète et ce depuis des années, j’en ai fait partie mais il y a maintenant prescription, étant retraité depuis un certain temps déjà. Certains ont une compétence certaine et des connaissances étendues, ils ont l’intelligence de ne jamais “couper” leurs patients de la médecine occidentale; pourquoi ne leur permettrait-on pas de mettre ces connaissances et cette expérience au service de la société ?
Bonjour
et aie , ça commence mal : le shiatsu est d’origine japonaise, parler plutôt du Tuina ...
je continue ma lecture, au demeurant interessante puisque je viens d’aider une cliente à tomber enceinte et je comprend mieux toutes les phases par lesquelles elle est passée.
cordialement
bonjour
Tout d’abord merci pour vos réponses et bravo pour avoir déjà lu ma thèse! soit vous etes insomniaque soit vous lisez très vite ;)
Si je viens m’inscrire dans un forum plus de non médecin c’est d’abord parce que j’ai une ouverture d’esprit sinon j’aurais passé mon chemin alors evitez moi des critiques trop acerbe qui résonerait sur de vieilles querelles que je ne connais trop bien; je suis un membre de la faformec qui est une association de médecin acupuncteur qui est plutot contre les acupuncteurs non médecin mais je suis également membre d’une association d’acupuncteur (l’association des deux fleuves) qui comporte des médecins et des non médecins et apprécie enormément le travail fait notamment par les non médecins.
pourquoi je soutient les non médecin : je pense que justement parce que vous n’etes pas médecins vous avez une lecture plus vierge du corps humain non polluée par d’autre facon de pensée, aussi étant justement non reconnu vous êtes dans l’obligation d’une certaine excellence et dans la revendication de vos droits ce qui vous pousse en avant.
Pourquoi j’ai aussi des pensées contre les non médecins (sans compter ce qui est ecrit la dessus sur ma thèse car il fallait bien que je carresse Messieur les Professeurs dans le sens du poils…): autant je pense que la plupart sont de très bon thérapeute en médecine chinoise autant je crains que certains se focalisent sur leur connaisance et soient remonté contre la médecine occidentale et qui puisse y avoir une perte de chance pour certains patients.
Je suis pour si l’on est pas dans l’opposition;
Je suis pour une médecine intégrative, et non alternative.
Pour reprendre l’exemple de l’ulcère, il existe effectivement différents tableaux pour l’expliquer en médecine chinoise et donc différents traitement à appliquer possible ,cependant typiquement dans cet exemple je crois que se passer d’un traitement par IPP peut etre une perte de chance. Alors que la combinaison des deux médecines va etre un grand bénéfice : cicatrisation et soulagement de la douleur rapide grace à l’IPP et rééquilibrage énergetique et prise en charge sur le fond via l’acupuncture;
Il est vrai que je ne connais pas la phytothérapie et qu’il y a probablement de très bonnes préparations qui pouraient remplacer l’IPP mais je ne les connais pas. Je pense qu’on ne peut pas me jeter la pierre je n’ai que 33 ans et je me suis formée en médecine, en acupuncture en micronutrition et je fais des pont avecc la dietétique chinoise. J’ai de bonnes notions en phytothérapie mais occidentale, et en aromathérapie (que je devrait confirmer l’année prochaine). On ne peut pas tout connaitre et le faire bien donc il faut faire des choix. Mais j’essaie au mieux d’avoir une approche globale de mes patients.
En pratique les patients viennent soit d’emblé pour de l’acupuncture soit pour des demandes habituelles et je les orientes alors parfois (même souvent) vers l’acupuncture. je travail avec un interogatoire poussé la prise des pouls et la langue, et je choisi mes points en fonction des tableaux que j’ai identifié et parfois un peu d’intuition aussi. Cependant je sens que mes connaissances sont encores limitées et c’est pourquoi aussi je suis venue sur ce site pour approfondir mes connaissances. Le Dr DEROC (un de mes professeur à Nimes ) nous avaient dit qu’un dicton chinois disait “il faut 50 ans pour devenir un…mauvais acupuncteur” c’est a dire que même dans 50 ans nous n’aurons finalement compris qu’une infime partie de cette merveilleuse médecine.
un autre médecin une fois m’a dit “pique et l’aiguille fera le reste”
Voilà ces 2 phrases m’aident à rester humble devant l’aiguille et à me donner le courage de traiter les patients, même si parfois je ne suis pas certaine de mon diagnostique.
Merci pour vos reponses
Juste aussi en fait ma thèse n’est pas du tout un débat sur faut -il que des non médecin pratique l’acupuncture. Je crois que c’est juste une phrase sur près de 120 pages!
Non en fait je demandais à M Sionnaux ou dautres si vous avez les compétences de me répondre, ce qu’il pensait de l’analyse sientifique du point d’acupuncture (près de 40 pages).
Et oui efectivement j’ai confondu tuina et shiatsu et je m’en suis apercue trop tard…
Une autre réponse à propos des ostéopathes que je soutiens à fond et avec qui je travail beaucoup. Mais oui certains ostéopathe ont fait des conneries et des grosses : manipulation de cervicale sans radiographie entrainant de lourdes conséquences. J’ai dans mes patients une femme qui à des douleurs chroniques depuis 3 ans qui ont été declenchées après une séance d’ostéopathie…
Alors prudence est mer de sureté et le titre ne suffit jamais il faut connaitre les gens avec qui on travail et comment ils travaillent; de même qu’il y a certains médecin que j’ose déconseiller à mes patients…
Votre franchise vous honore et votre ouverture d’esprit (ou votre curiosité) vous permettra certainement d’avancer à grands pas une fois ce long cursus de formation digéré (attention à l’ulcère!).
J’ai lu avec attention le chapitre relatif au point d’acupuncture et celui traitant des méridiens. Personnellement, je ne parviens pas à en voir le côté pratique.
Vous nous dites:
« Force est de constater, qu’il existe des milliers
d’études chinoises pour quelques centaines d’études occidentales. Nous avons essayé de
sélectionner les études occidentales, car elles sont souvent de meilleure qualité. Cependant
certains sujets n’ont été traités que par les chinois ou les coréens, et souvent n’est alors
disponible que le résumé de l’étude, le reste de l’article n’ayant pas été traduit. le fait qu’il est impératif que les médecins occidentaux mènent des recherches en acupuncture,
pour gagner en connaissance sur les mécanismes d’action de l’acupuncture, avec des études
bien menées et à grande échelle. »
C’est bien là un des problèmes. Comment aborder une médecine sans se référer à ses origines et à ses bases ? dois-je comprendre que nous, occidentaux, devons faire fi des milliers d’années d’expérience des chinois et rebâtir une acupuncture"scientifique” sur la base de nos propres connaissances ? Aucun de vos enseignants en médecine chinoise ne sait-il lire le chinois médical “dans le texte” et non pas au travers de traductions plus ou moins reprises et modifiées au fil du temps ?
Il est vrai que lorsqu’un européen se rend en Chine c’est rarement dans le dessein d’y apprendre quelque chose en se mettant à l’école chinoise mais le plus souvent pour y apporter la bonne parole occidentale.
Vous trouverez sur ce site un lexique de médecine chinoise dont le seul but est d’informer les personnes intéressées, de leur donner les bases nécessaires à une compréhension “aux sources” de leur art.
“Tout traitement a ses effets secondaires et ses posologies qu’il
convient de respecter. Il est grand temps de reconnaître l’acupuncture comme un outil et de
l’évaluer comme il se doit, non pas comme « est-ce que ca marche ou non ? » mais comme
« quel est le meilleur protocole ? », « quelle est la bonne posologie ? ».”
Quel est le meilleur protocole ? c’est, selon les termes de la médecine chinoise, le diagnostic différentiel établi selon les 6 méthodes de diagnostic, d’où découle le principe de traitement qui conduira au choix des points ou de la prescription adaptée au patient, et à lui seul.
La science a pris le pas dans le monde médical, dont l’empirisme n’est toutefois pas exclu, et il faut reconnaître les merveilleuses découvertes qui permettent de lutter contre l’infarctus et autres pathologies handicapantes, les miracles de la chirurgie eu autres avancées.
Mais, si l’on sort de ce cercle de lumière, reconnaissons que ce monde médical fait bien souvent ce qu’il peut comme il le peut. Ce qui n’est pas un reproche.
Je pense que Philippe ne manquera pas de vous donner son avis sur le sujet. Pour ma part, je vous souhaite une longue, très longue pratique en médecine chinoise et suis persuadé qu’elle vous apportera beaucoup.
Merci de votre réponse.
Je tiens a rapeller que cette thèse était ecris pour des médecins occidentaux qui non seulement n’y connaissent rien à l’acupuncture mais qui en plus pouvaient y etre réfractaire et qu’il fallait convaincre donc j’ai souvent utiliser un langage qu’ils comprenaient.
En fait je soutient tout de même le coté recherche à l’occidentale non pas pour réinventer mais pour forcer les portes de l’hopital et pour forcer les médecins occidentaux à nous entendre. En fait pour “combatre ton ennemi” utilise ses armes. Nous ne pourrons jamais nous faire entendre si nous leur parlons notre langage en terme de yin de yang, de vide et de plenitude. Même si nous l’utilisons quotidiennement. Le but n’est pas de les convaincre que cette médecine est parfaite comme elle est mais qu’elle est efficace, et pour ca il faut leur montrer avec leur regle; Ainsi je surfe tous les jours: je raisonne en médecine chinoise mais j’explique aux patients avec les mots qu’ils comprennent; Aujourd’hui une patiente m’a dit qu’elle avait l’intestin grèle jusqu’au bout du doigt de la main. Elle l’a dit dans le sens littéral et nous dans le sens energétique. Nous ne pouvons pas dire à un chirurgien ou un anesthésiste que son patient ira mieux si on lui fait de l’acupuncture et qu’il aura moins de nausée si je pique neiguan car il apaise le Foie. par contre si je lui dit ce point a montré qu’il avait une efficacité équivalente au motilium dans des étude en gradeA, alors là il comprend et me laisse faire, et après je fais comme je le veux avec mon raisonnement. Il ne faut pas chercher à faire comprendre aux occidentaux notre grille de lecture, ils n’ont pas les clé pour comprendre.
Par ailleurs la remarque sur le protocole m’a été inspiré directement par les chinois car en fait c’est exactement ce qu’ils font; En effet ils ne perdent pas leur temps à vérifier si l’acu marche dans l’asthme ils le savent bien, mais justement ils font des études à grande échelle sur tel point plus qu’un autre tel protocole plus qu’un autre; ne soyons pas plus chinois que les chinois, eux même appliquent beaucoup de protocole en acu. En fait ils s’appuis sur les texte mais ils continuent a faire avancer l’acupuncture. J’ai parfois l’impression qu’il ne faudrait que faire confiance en la tradition. Non je crois que c’est une médecine a la fos très ancienne mais aussi très moderne et que faire de la recherche est primordiale. Faites une recherche sur pubmed et vous verrez des recherches qui sont très interessante.
Enfin pour vous rassurer nombres de mes professeurs lisent le chinois et font des travaux de traduction. Cependant il était hors de question de les deranger pour mon travail de thèse. Et quant à moi j’ai pour le moment beaucoup trop de projets pour me lancer dans celui là, qui me parait hors de portée pour le moment. Peut etre un jour plus tard…
merci
Bonjour Dr Gallon,
Pour reprendre ce qu’a écrit Sionneau et je partage son avis, il le sait, les praticiens médecins ou pas n’ont aucun intérêt à se dévaloriser et se critiquer mutuellement en pensant qu’ils sont mieux les uns que les autres. C’est le meilleur moyen de bloquer l’évolution de la MC, même chez les médecins ! Les gens ouverts et fermés, généreux et avares existent dans les deux camps. Mis à part notre ouverture et notre générosité, nous n’avons aucun pouvoir pour obliger l’autre à nous suivre, mais ce n’est pas en le critiquant qu’on y arrivera, c’est tout l’inverse.
Au sujet des IPP, je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. Même si votre discours paraît intégratif et ouvert, je pense qu’inconsciemment, je l’espère du moins, vous placez la MC dans une position naturelle d’infériorité par rapport à la MS (médecine scientifique). Cela veut dire, qu’en tant que médecin, vous arrivez déjà avec un sentiment de supériorité. Peut être ne vous en rendez-vous pas compte, mais c’est perçu ainsi par les non médecins. Non, les IPP ne sont pas toujours indispensables, sous entendus supérieurs, avec le “complément” d’une MC, sous entendu inférieure, qui régule un terrain. La MC peut seule suffire à traiter un pyrosis et n’a pas besoin du recours à la MS pour cela. Mais probablement ne savez-vous pas le faire…, peut être aussi vos enseignants ne savent pas le faire…, n’est-elle pas là la question ? Il faut se méfier d’un discours qui paraît ouvert ; mais quand il s’appuie sur la plénitude d’une position dominante, il peut montrer tout l’inverse. Le cas du pyrosis est peut être mal choisit, comme le cas de beaucoup d’autres pathologies aussi. Il faudrait choisir des situations plus complexes où la MS est vraiment plus efficace que la MC, pour parler d’intégration.
Je ne voudrai pas avoir l’air de vous critiquer, SVP. Je pointe quelque chose de votre discours et je m’autorise à vous le dire, avec la possibilité que je me sois trompé, c’est tout. Après tout, vous avez le courage et la maturité de venir sur un forum de non médecins. Acceptez aussi que les autres aient le droit de vous dire, avec leur maturité, ce qu’ils pensent de votre point de vue ; nos grandeurs réciproques y gagneront.
Finalement toutes ces discutions démontrent combien cette humanité a construit ses paradigmes sur le refoulement de l’insécurité, la peur et l’angoisse de manquer.
Au plaisir de vous lire.
Bonjour à tous,
Je suis d’accord avec Trebor lorsqu’il dit “Mais probablement ne savez-vous pas le faire…, peut être aussi vos enseignants ne savent pas le faire…, n’est-elle pas là la question ?”
Oui oui il est sans doute là le problème !!!! et je souhaiterais avoir des éclaircissements sur certains points que je ne maîtrise pas ...et qui influent sur la qualité du trt.
Faire un diagnostic en acu, basé sur la compréhension physiopathologique des plaintes du patient, puis choisir une combinaison de points pour tenter de juguler les dérèglements…ce n’est pas facile !!! Mais bon, quand on y est arrivé, qu’en est-il de la manipulation des aiguilles pour avoir l’effet attendu du trt ?
- Dispersion ? Tonification ? Harmonisation ?
- Durée de la mise en place des aiguilles?
- Combien des séances ?
- Quelles fréquence des séances ?
- Profondeur de ponction ?
Je n’ai pas eu la chance d’avoir des cours théoriques complets sur ces sujets…j’ai même souvent entendu “piquez et l’aiguille fera le reste”...ce qui sous entend de laisser le patient avec des aiguilles pdt ... 30min !!! (pourquoi pas !!!!????). J’ai cherché sur des ouvrages (Lin Shi Shan notamment) des “règles"qui, tirées des pratiques anciennes et/ou de l’expérience des thérapeutes, pourraient guider ma pratique personnelle. Je dois dire que j’ai n’ai rien trouver de très clair: plusieurs techniques de tonification, plusieurs techniques de dispersion, parfois on se base sur la réaction cutanée, bref j’ai du mal à my retrouver.
Je me doute qu’il ne peut pas y avoir des règles strictes, qu’il faut s’adapter à la morphologie du patient, de ce que l’on veut traiter, de l’ état énergétique sous jacent du patient (grand vide , vide ou plénitude)...
Existet-il,à votre connaissance,un ouvrage, un écrit ancien, un cours qui donne un cadre de référence avec les différentes manipulations, durée et fréquence de la pose des aiguilles pour que le trt initié soit complet et pleinement efficace, et ce en fonction des grands cadres nosologiques?
Trebor, merci de votre réponse, mais après votre introduction qui me paraissait ouverte je me suis sentie agrassée par vos propos! :“vous placez la MC dans une position naturelle d’infériorité par rapport à la MS (médecine scientifique). Cela veut dire, qu’en tant que médecin, vous arrivez déjà avec un sentiment de supériorité. Peut être ne vous en rendez-vous pas compte, mais c’est perçu ainsi par les non médecins”
regardez vous dans une glace avant d’accuser les autres. Vous m’accusez de penser que je suis supérieure, vous m’accusez de pensez que la médecine scientifique (puisque vous l’appeler comme ca) est superieur à la médecine chinoise?
Ai-je dis ca? Non je ne crois pas. Je pense que ces médecines sont différentes et complémentaires et j’oriente régulièrement mes patients vers l’acupuncture alors qu’ils n’y auraient pas pensé et pense souvent même qu’elle est supérieure (dans la douleur par exemple je resoud des situations de patient où mes confsères specialiste de la douleur se sont cassé les dents depuis plusieurs mois voir années, dans le stress, l’insomnie, le mal de dos….) la liste est trop longue. Pour d’autre je fais les 2 : exemple l’ulcère. Car je parle d’ulcère pas de pyrosis mais peut etre ne voyez vous pas la différence? Car ne pas traiter un ulcère par un IPP est une perte de chance par contre ne faire que de l’acupuncture dans le pyrosis est envisageabe. Savez vous qu’avant l’invention des IPP on opérait les ulcère gastrique, sinon on pouvait en mourir d’hemoragie interne. Un feu de l’estomac se soigne en acu sans problème mais un ulcère vrai ne doit pas attendre vu les risque encouru. Tout dépend le degrès.
C’est là où je jongle tous les jour entre les deux médecines sans forcement penser l’une est meilleur que l’autre. Je traite des patients qui sont en cours de chimiothérapie en acu avec bcp de succès, mais on ne va pas traiter leur “amas” par acu seule tout de même.
Je ne crois pas que vous soyez pret monsieur à travailler avec des médecins vu votre raisonnement.
Vous êtes dans une telle colère liée à votre situation, que je conprend, que le dialogue en est impossible. Je ne suis pas sûre que ce soit votre maturité qui m’ai parlé mais plutot vos vielles querelles d’avec d’autres que vous avez fait resurgir. Alors laissez vos préjugés au placart et essayez de fraterniser!
Vous ne voulez pas qu’on vous juge, mais il suffit que l’on vous dise que l’on est médecin pour que vous nous jugiez! Et non seulement vous me juger comme probablement incompétente car médecin, mais vous osez critiquer mes professeurs rien que parce qu’ils sont médecins? “Mais probablement ne savez-vous pas le faire…, peut être aussi vos enseignants ne savent pas le faire…, n’est-elle pas là la question ?” Mes professeurs sont des personnes avec des connaisances profondes issue des textes anciens qu’ils connaissent sûrement aussi bien que M Sionneau. Ils ont également pour la plupart étudié en chine et suivit l’enseignement de grand praticien. Si vous voulez qu’on vous respecte respectez nous!
Je ne suis pas venue ici pour faire une guerre qui n’est pas la mienne, je suis là, car effectivement je recherche de l’expérience car je suis encore un bébé dans cette médecine et ce n’est pas parce que ma formation était mauvaise, ni parce que j’ai eu une formation de médecine occidentale (je préfère l’appeler ainsi).
J’ai par contre navigué sur le forum et le site et je trouve que la position et les reflexions de M Sionneau sont tout a fait dans le bon état d’esprit. Alors inspirez vous beaucoup de lui comme je compte le faire grâce à ce site. Et je compte bien continuer à cultiver ma double culture qui me parait etre un atout!
Cordialement
Autre chose trebor je ne comprend pas votre conclusion : l’insécurité, la peur, l’angoisse de manquer? Je ne ressens rien de tout ca. Je me sens plutot en harmonie avec moi même dans une quête de l’équilibre et une grande soif d’apprendre! Etes vous sûr de votre équilibre énergétique notamment le rein qui me parait un peu faible devant tant de peur et d’insecurité!
Au plaisir
Claire
Désolé Dr Gallon, je ne pensais pas vous faire du mal. J’ai pourtant mis dans ma réflexion des nuances nécessaires afin de bien vous faire saisir que c’est mon point de vue. Je prends sur moi de n’avoir pas été encore plus clair.
Pour les IPP effectivement, je me suis gouré, il s’agit bien du Tt de l’ulcère et non pas du pyrosis ; ce qui est un bon exemple car l’ulcère de l’estomac ne réagit pas bien à l’acupuncture. Dans ce cas, ma réflexion sur les enseignants est peut être obsolète. Je confirme bien encore et volontairement l’expression “peut être”, nous pourrions y revenir. Mais disons, que dans le contexte de cet échange, je retire ma réflexion.
La communication par forum interposé est parfois difficile ; d’une part, car on peut se tromper sur les mots repris ; d’autre part, car on interprète facilement des écrits sans visage en fonction de ses propres émotions.
En ce qui concerne les termes d’insécurité, peur et angoisse ; je vous laisse votre réflexion à l’épreuve du temps.
Au plaisir de vous lire.