Bonsoir Philippe,

Je ne perds pas mon temps puisque je viens de te quitter pour te retrouver sur un autre support.
Peux-tu me donner la référence des textes anciens de l’indication psychique des points puits ? Pas moyen de mettre la main ou plutôt les yeux dessus !
Dans mes recherches, après l’avoir lu pendant 25 ou 30 ans, j’ai compris récemment, subitement, l’application du chap. 5 du Lingshu concernant les points Racines-Puits (jing) et Nœuds (gan).

Merci de ta réponse.

Trebor,

Tu trouves ces indications dans les classiques de l’acu à partir ne Zhen Jiu Jia Yi Jing.

Un grand nombre de points jǐng-puits (井) calment l’esprit et tranquillisent. Concrètement, ils traitent la psychose dépressive (diān 癫) ou maniaque (kuáng 狂), l’insomnie, la dépression, l’hystérie et beaucoup d’autres souffrances mentales et émotionnelles. Les anciens avaient repérés que certains points jǐng-puits avaient une action remarquable pour les troubles psychiatriques ou psychologiques. Par exemple, P 11 (shào shāng 少商) et Rt 1 (yǐn bái 隐白) traitent toutes formes de troubles psychiatriques comme les psychoses l’hystérie, les hallucinations, les cauchemars, etc. Ensemble ces eux points forment un couple nommé Guǐ Yǎn (鬼眼), les yeux du démon… Ce sont aussi 2 points Guǐ 鬼 de Sun Si Miao. EC 9 (zhōng chōng 中冲) est remarquable pour les psychoses et l’insomnie induites par un feu du cœur qui trouble le haut. Le Tài Píng Shèng Huì Fāng 太平圣惠方 (Formules sages et bienveillantes de la grande harmonie) recommande un moxa direct gros comme un grain de blé sur le C 9 (shào chōng 少冲) pour les cris nocturnes (les frayeurs nocturnes) des enfants. Aujourd’hui on l’utilise aussi pour la mélancolie, la dépression, la dysphorie du cœur. C 9 (shào chōng 少冲) est le point jǐng-puits du méridien du cœur. Comme tout le monde le sait, le cœur gouverne l’esprit et les émotions. Ce point peut être employé dans une grande variété de pathologies : psychose dépressive (diān 癫) ou maniaque (kuáng 狂), tristesse, dysphorie-agitation, et toute forme de dérèglement émotionnel. F 1 (dà  dūn 大敦) d’après le Qiān Jīn Yào Fāng (Prescriptions majeures de milles onces d’or) traite la psychose dépressive (diān 癫), la psychose maniaque (kuáng 狂), les cent surpressions. Il disperse le foie, régularise le qì et traite la mélancolie, la dépression et les pathologies émotionnelles par surpression du foie. Rn 1 (yǒng quán 涌泉) traite les psychoses dépressives et maniaques, l’épilepsie, l’insomnie, l’hystérie.

Bref, tu trouveras ces applications psy dans les textes classiques postérieurs au Nán Jīng (Classique des difficultés).

Je me suis renseigné et on trouve l’info dans le LS44 et le NJ68.
Mais Philippe est plus fort que l’IA !
Je t’apprécie mon ami.

A l’époque de Borsarello et Laville-Méry, dans les années 80, nous apprenions à traiter les shenzang de la manière suivante : on poncture le point ben du zang correspondant au shenzang, appliqué à tous les autres. Tous les puits-jing des zang traitent le hun ; les jaillissement-ying, le shen ; les shu-transport, le yi, etc. Sans doute y a-t-il un lien entre l’effet sur le hun des points puits-jing des méridiens yin et leurs indications psychiques.

Cher Philippe,
C’est l’histoire du lit vertical, à dormir debout !
Quand j’ai fait ma demande à l’IA concernant les références des textes canoniques, je n’étais pas chez moi.
De retour, je me plonge dans le lingshu et le nanjing et stupeur, aucune référence sur l’indication psychique des points puits-jing dans le LS44 et le NJ68.
Tout au plus dans le NJ68, trouve-t-on “plénitude sous le cœur”.
Comme quoi…
Bon reste de dimanche.