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Fatigue après un traitement

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Rejoint 2011-11-12

Bonsoir et bonne année à tou(te)s avec un peu de retard (mais c’est la première fois que je poste),
Certains de mes patients m’ont signalé un lendemain brumeux (grosse fatigue) à la suite d’un traitement (quelquefois axé sur une stimulation du Yang). J’ai remarqué que la plupart d’entre eux sont des hyperactifs dans la vie de tous les jours mais pas tous.
Quelqu’un pourrait-il me donner des raisons (je sais, je ne donne pas les points utilisés, mais ce ne sont pas forcément les mêmes, de même que le diag non plus) à cette “réaction”.
Les raisons que je peux supposer c’est que le corps oblige les hyperactifs à se détendre pour mieux se régénérer ou se recharger, mais pour les autres ????.
Je me demandais aussi si le temps de traitement ne pouvait pas jouer, je peux utiliser un temps de 20 minutes lorsque je fais une acupuncture “classique”, et je peux laisser les aiguilles une heure quand je pratique l’acupuncture du Dr Tan.
Je dis cela car pratiquant aussi le Qi gong et le Tai Ji Quan, je suis sensible à ce qui se passe “dans mon intérieur”, et il m’est arrivé lors de traitement que j’ai moi même eu, de sentir mon énergie “faiblir/chuté” à la suite de certains traitements supérieurs à 30 minutes.
Merci de partager, et d’éclairer ma lanterne.

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Rejoint 2011-07-06

En pratique, je considère qu’une grosse réaction après le traitement est de bon pronostic. Je tiens compte de la nature de cette réaction, mais sans angoisse excessive.
J’ai eu des fatigues, des hypothermies, des grosses colères, des pleurs, des douleurs renforcées, des sensations de bouillonement,  des gens m’ont décrit des sensations étranges dans des parties du corps loin de l’endroit de la piqure et pas forcément sur le méridien ! j’ai même eu une sorte de mal d’aiguille 12 h après ! ( pour un traitement réussi ). Alors je prends ça avec une sorte de tranquilité et de l’humilité, en me disant que le corps est décidément une merveille pleine de mystères. Et que c’est pas rien de “mettre” des aiguilles.

J’en tient compte, j’esaye de travailler avec plus de douceur, mais sans trop chercher à décrypter dans le détail des réactions.
De toute façon, pour ce qu’on appelerai en europe “troubles psychosomatiques” (je pense à certaines douleurs de ventre, par exemple ), j’en suis arrivé à penser qu’il est important de travailler de manière extrèmement progressive parce que j’ai constaté plusiurs fois que si les résultats sont trop puissants, trop efficaces, il y a souvent une contre-réaction au moins aussi puissante rapidement, et donc les résultats ne tiennent pas. Le patient réinstalle son trouble. Par contre, dans des cas comme celui-ci, si on a la chance de pouvoir travailler un peu dans la durée, avec une certaine confiance de la part du patient, on peut arriver de façon quasi imperceptible à un mieux durable, - et alors tout ce qu’on risque c’est que le patient ait l’impression à la fin qu’on aie rien fait et que ce serait “arrangé tout seul”. Et d’une certaine manière, ce n’est pas faux: les manipulations ne constituent alors qu’un évènement parmi d’autres de la vie du patient - un évennement, une incitation dans le bon sens.

Les grosses fatigues, les grosses réactions, je me méfie quand même si ça dure. Si ça dure, c’est que ça va pas. Je veux dire: il y a quelque chose dans ce que je fais qui ne va pas.

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Rejoint 2011-11-12

Merci pour ce témoignage.
C’est vrai que le corps réagit comme il doit réagir, de plus dans les cas ou j’ai eu cette réaction j’ai toujours revu les personnes par la suite, donc c’est que mon traitement leur a apporté quelque chose de positif sinon elles ne seraient pas revenues.
Je me trouve simplement à court d’argument pour tenter (mais est-ce bien nécessaire ? ) de leur expliquer ce qui leur est potentiellement arrivé.
J’avoue néanmoins que ça m’embête un peu quand un patient me dit cela car c’est la toute première chose généralement qu’ils me disent, car c’est ce sentiment un peu “négatif” (de leur part) qui leur vient en premier.
Mais en fin de compte quand je les interroge plus en détail sur leur santé, ils disent toujours que ça va mieux, ou beaucoup mieux qu’avant.
Donc je dois donc travailler sur ce sursaut d’orgueil, mais je n’ai jamais aimé voir souffrir quelqu’un et surtout ne pas pouvoir faire quelque chose pour la soulager.
Encore merci.
Si d’autres ont des opinions, c’est avec plaisir que j’aimerai les lire.