Selon ce que je sais, nous avons deux catégories directes de traitement des gui : les 7 dragons, d’origine coréenne apparemment et les 13 points de Bian Qiao, d’origine authentiquement chinoise
Je n’ai vent des 7 dragons que depuis récemment, càd 4-5 ans. Sur internet, je lis des articles plus ou moins intéressants, càd certains utiles, d’autres farfelus. Quand j’ai demandé à un auteur ayant fait un mémoire sur le sujet, s’il avait une expérience clinique, il m’a répondu que non.
Bon, c’est comme d’hab. Les gens écrivent, théorisent, intellectualisent, mais nous ne savons pas ce qu’ils font dans leur cabinet. Je patiente donc. Je me dis que je vais attendre l’opportunité pour me faire ma propre expérience.
Pendant 1-1,5 ans, j’ai soigné par acupuncture uniquement, un authentique yin feu, une fois par semaine, avec amélioration de pratiquement tous les symptômes sauf l’insomnie. Je ne parle ni de guérison ni d’amélioration sur une longue période, je reste prudent.
Et puis, un jour, c’est le blocage complet : aucun résultat possible. J’ai beau voir et revoir les zheng, rien à faire. La patiente me décrit une sensation d’envoûtement, de possession par les autres quand elle est à l’extérieur. Je vois maintenant ses symptômes comme des gui bloqués dans son corps et qui n’arrivent pas à sortir. Mieux encore, je vois les gui dans les yeux de la patiente. Ils sont ceux du hun ou surtout du hun, pas du po ; ce serait trop long à expliquer ici, pourquoi.
Cependant, je ne me décourage pas, ce n’est pas le style de la maison ; c’est plutôt, l’action précède la réflexion, car penser n’a jamais soigné personne. Je me frotte plutôt les mains : je tiens mon premier cas de gui que je vais traiter directement.
Cette situation-là est, si j’ai bien compris et je reste prudent encore, une indication typique des 7 dragons externes. Alors, j’y vais entre une et deux fois par semaine : 20DM, 11V, 23V, 60V ; je passe le détail des manipulations. Au début, résultat spectaculaire, puis, au fil des séances, re-blocage complet. Là, je prends un - petit - coup.
Qu’à cela ne tienne, j’y vais sur les 7 dragons internes : entre 14RM et 15RM, 25E, entre 36E et 37E, 41E. C’est l’échec complet. Et les gui de la patiente, je peux vous dire qu’ils se voient dans ses yeux de l’autre côté de la rue.
Alors, il ne me reste plus que les 13 points de Bian Qiao. Je me lance… dans l’ordre donné, d’abord à droite puis à gauche, insertion rapide, quelques tours énergiques et retrait immédiat de l’aiguille. Là, c’est le jackpot ! Amélioration de tous les symptômes et cela tient dans le temps.
Et les 7 dragons alors ? Que leur reste-t-il ? Qui a une expérience de leur puncture ou une réflexion à faire sur mon expérience ?
Merci de vos retours.
Trebor,
Je ne connais pas les 7 dragons. j’en ai donc aucune expérience.
Je n’ai utilisé que les 13 points Gui de Sun Si Miao pour quelques situations de possessions.
J’ai utilisé le protocole antique avec aiguille de feu, puncture du RM 1, etc.
Je ne suis pas un spécialiste dans ce domaine.
Après vérification, les 7 dragons sont issus de ce que les anglo-saxons appellent l’acupuncture des 5 éléments qui est une invention très récente (30-40 ans) qui a eu un certain succès en Grande Bretagne et aux USA. J’émets un doute sur l’origine “traditionnelle”. Il serait vraiment intéressant de connaître la vraie origine de ces combinaisons de points.
De ce que j’ai lu, les 7 dragons ont une origine coréenne.
Revenons aux 13 gui. Normalement, ils sont indiqués dans les diankuang et re-normalement, en médecine occidentale, les diankuang correspondent aux psychoses. Mais la réalité n’est pas aussi tranchée. On voit des gui puissants chez des personnes névrotiques, comme - apparemment - ma patiente, et les 13 gui y sont tout à fait indiqués. Je ne chauffe que le 11GI selon le texte que je possède.
En chine, on dit souvent que le dragon a 9 fils, et les 9 dragons s’occupent les domaines différents.
Cher Wenj,
Je n’ai pas compris le sens de votre réponse. Pouvez-vous m’éclairer s’il vous plaît ?
Merci.
Bonjour,
Je tombe sur ce post un peu au hasard. Je ne sais pas si ce sujet est toujours d’actualité. Si oui, je te conseille de contacter le Dr. Alain Mestrallet, à Lyon, qui “chasse” les Gui depuis de nombreuses années. Il en parle un peu dans son livre (Les sources paysannes de la médecine chinoise) et je l’ai vu faire en cabinet.
Tous les sujets sont toujours d’actualité pour peu qu’on pense à ouvrir le site entre deux autres occupations !
J’ai commandé le livre de Mestrallet, on verra bien.
Amitiés.
Après avoir lu les 32 commentaires concernant le Dr Mestrallet, j’ai préféré annuler ma commande.
Que pense Philippe du livre “Les sources paysannes de la médecine chinoise” ?
Amitiés et merci de sa réponse.
Après avoir lu les 32 commentaires concernant le Dr Mestrallet, j’ai préféré annuler ma commande.
Que pense Philippe du livre “Les sources paysannes de la médecine chinoise” ?
Amitiés et merci de sa réponse.
Je ne connais pas.
Si tu parles des commentaires sur un très célèbre site internet de vente de livres (entre mille autres choses), je te suggère de te méfier autant des commentaires positifs que négatifs. C’est souvent n’importe quoi, il est facile de manipuler ces commentaires (dans un sens ou un autre) et on sait aujourd’hui que ce n’est pas fiable.
Tout à fait d’accord pour la manipulation des commentaires et cette situation ne vaut pas que pour les praticiens.
Nous vivons dans un monde ou l’excès d’information accompagne l’excès de manipulation, c’est-à-dire de perversion.
Il est très facile de faire le tri quand on se détache complètement des médias où chaque mot écrit et dit est une manipulation de la réalité, le plus souvent, à l’insu même du journaliste qui s’exprime.
Ce qu’on ne voit pas est que, depuis la mondialisation, le corps de l’homme suit complètement cette nouvelle réalité socio-économique. Les syndromes changent, les pathologies changent, les difficultés de l’acupuncture croissent et pas en bien nécessairement.
A l’instar que chaque partie d’un tout le contient, la simple manipulation d’un commentaire sur un site et la globalité des relations géostratégiques sont régies par le même rapport analogique.
Bien dit !
Bonjour Trebor
votre recherche m intéresse et j espère que depuis votre dernier post vous avez expérimenté avec succès !
Lors d un stage en Belgique chez le Pr Braeckman , j ai acheté son livre “Au coeur de l Acupuncture - nourrir la destinée” où il décrit ses recherches en la matière et son élaboration de protocoles psy , notamment à partir des 7 dragons externes et internes .
Je n ai eu que peu d ‘opportunités de traitement mais j ai été surprise des résultats !
Bonsoir Beatrice,
Depuis juin 2017, c’est-à-dire près de 3 ans tout de même, il s’est passé beaucoup de choses dans mon approche de l’acupuncture.
En bref, je ne perds pas mon temps dans les spéculations théoriques. Je suis plus terre-terre, pratique, carré, brut de coffrage même parfois. Une théorie pour moi doit trouver rapidement son application et garantir le succès, sinon, je la laisse tomber et je passe à autre chose.
Je n’ai pas pu exploiter la poncture des dragons ni trouver quelqu’un d’expérimenté sur le sujet pour m’initier à la technique.
J’ai énormément progressé sur un autre plan en trois ans : la différenciation des syndromes. Pour les troubles psychiques, j’ai mis au point des procédures complètes adaptées aux différents syndromes rencontrés, leurs transformations et leurs nombreuses associations.
J’aimerais voir comment les autres confrères se débrouillent avec les cas extrêmement complexes que je rencontre. Mais la différenciation des syndromes est un sujet délicat, peu abordé, difficile à saisir et à transmettre.
Chacun sa voie !
Nous avons l’air toutefois de passer sous silence un énorme problème d’actualité, pour ne pas dire un dénis de réalité pathologique. Pratiquement toutes les maladies augmentent et à tout âge, de nouvelles maladies apparaissent, les polypathologies croissent, l’espérance de vie commence à stagner et celle en bonne santé diminue. Toutes ces nouveautés augmentent les difficultés de l’acupuncture. Elles rendent les diagnostiques et les traitements plus difficiles.
Ce n’est pas l’acupuncture qui est inefficace, c’est qu’elle est moins adaptée aux exigences économiques actuelles. Le corps de l’homme n’est pas fait pour les conditions économiques modernes.
Qu’en pensez-vous ?
Bonne nuit.
J’espère que tu pourras nous faire profiter du fruit de tes recherches. Bravo !
Nous avons l’air toutefois de passer sous silence un énorme problème d’actualité, pour ne pas dire un dénis de réalité pathologique. Pratiquement toutes les maladies augmentent et à tout âge, de nouvelles maladies apparaissent, les polypathologies croissent, l’espérance de vie commence à stagner et celle en bonne santé diminue. Toutes ces nouveautés augmentent les difficultés de l’acupuncture. Elles rendent les diagnostiques et les traitements plus difficiles.
Ce n’est pas l’acupuncture qui est inefficace, c’est qu’elle est moins adaptée aux exigences économiques actuelles. Le corps de l’homme n’est pas fait pour les conditions économiques modernes.
Qu’en pensez-vous ?
Est-ce que l’acupuncture est faite pour les polypathologies ?
Et traitons-nous suffisamment fréquemment pour avoir des résultats face aux pathologies difficiles ?
Que nous disent les Anciens au sujet de la fréquence des séances ?
Je ne dirais pas que l’acupuncture est faite ou n’est pas faite pour les polypathologies. Comme je dis souvent : chez moi, l’action précède la réflexion. Je ne m’encombre donc pas de considérations intellectuelles et philosophiques. J’y vais et vois venir, c’est-à-dire que je pique d’abord et discute ensuite.
La différenciation des syndromes prend toute sa mesure dans ces circonstances.
Non, nous ne traitons pas suffisamment fréquemment pour soigner correctement les pathologies difficiles. Pas moyen de faire une séance par jour. Trois séances par semaine ne sont comprises que rarement et dans des cas aigus nécessitant un traitement cours. Deux séances par semaine sont parfois acceptées sur quelques semaines. Une séance par semaine est le plus courant. En conséquence de quoi, j’améliore les patients sur une période et encore, j’améliore ce que je peux améliorer. Il n’y a ni guérison définitive ni guérison temporaire. J’emploie le terme sédation temporaire. Elle peut durer plusieurs mois, toutefois. Pour les patients, c’est miraculeux, pour moi, c’est uniquement rationnel.
Dans des maladies chroniques, le plus souvent, j’améliore un traitement allopathique : les deux sont nécessaires. Il y a une intelligence chinoise à s’adapter rapidement aux circonstances, associer les deux médecines, par exemple. Quand la médecine scientifique n’a pas de traitement à proposer, j’y vais et améliore ce qui est possible.
Je fais une constatation déroutante, mais déroutante seulement pour notre mental rationnel, c’est-à-dire limité ! Parfois, j’ai plus de succès thérapeutique dans des maladies chroniques et graves que dans des pathologies plus simples et bénignes.
Nous savons faire des diagnostics “corporels”, qu’ils soient matériels occidentaux ou énergétiques orientaux. Mais nous négligeons complètement le diagnostic de l’esprit au sens du shen chinois. Or sa réalité est plus désastreuse qu’on ne l’imagine. Le mental pensant connaît toutes les ficelles pour camoufler ce qu’il ne veut pas voir. Il est très fort pour cette attitude.